Après les cabines d’essayage 2.0 et leurs miroirs virtuels, avec les app de réalité augmentée qui s’immiscent dans nos terminaux mobiles, choisir le bon vêtement et à la bonne taille peut se faire du bout des doigts. Mais la réalité augmentée n’est pas la seule technologie à ambitionner de booster un peu plus les ventes en ligne.
Les vêtements et les voitures avec l’Asus ZenFone AR et Google Tango
Le smartphone Asus ZenFone AR, tout récemment présenté au CES 2017 est le 2e terminal mobile, après la tablette Phab2Pro de Lenovo, à intégrer la technologie Tango de Google. Tango est cette nouvelle plate-forme dédiée à la réalité augmentée et à sa démocratisation dans les e-devices, équipés d’Android 7 (Nougat).
Grâce à ces nouvelles capacités, BMW a dévoilé une application pour mieux vendre ses modèles i3 et i8 à distance. Au salon de Las Vegas, BMW a montré comment ses clients pourront découvrir l’extérieur et le cockpit des voitures dans un environnement réel, comment les personnaliser, et tout ça depuis leurs canapés.
Pour l’habillement, cette application de la réalité augmentée est évidemment transposable. Google et Asus en ont fait la démonstration avec la DressingRoom by GAP. Les mannequins virtuels de l’enseigne s’affichent en 3D sur l’interface utilisateur et lui donnent la possibilité de tester les différentes tailles, du XS au XL, en 360° et de les comparer tout en appréciant l’effet. Lorsque le produit est sélectionné par le consommateur, le lien se fait très rapidement vers l’interface e-commerce. Le logiciel a été développé par une start-up américaine, Avametric, spécialiste du rendu 3D pour l’industrie de la mode.
L’essayage en ligne a convaincu les enseignes françaises
Carrefour a lancé depuis un an ce nouveau type de dispositif digital sur un segment de sa collection de vêtement TEX. L’application Fitle, du nom de start-up française qui l’a imaginée permet de scanner un profil sur la base de 4 photos pour déterminer les mensurations. Une fois l’avatar créé, l’essayage virtuel des vêtements choisis peut commencer la visualisation permet de voir les zones où le vêtement manquera de confort, grâce à un code couleur. Là où c’est rouge, la pièce est très, voire trop serrée et une taille supplémentaire doit être envisagée.
Depuis ce lancement, la start-up Fitle, créée en 2013 a continué son chemin. Elle affiche 20 000 utilisateurs pour son application (iOS et Android) et un portefeuille de clients d’une vingtaine de marques partenaires qui bénéficient de cette technologie délivrée en SaaS. Armor Lux, Maison Labiche la jeune marque de mode ou le site d’e-commerce Le Grand Shop font partie du panel.
Une technologie rentable
Limiter l’abandon du panier et limiter les coûts de retour sont des axes sensibles pour les plateformes de vente en ligne. 70 à 80% de taux d’abandon du panier selon les chiffres Fevad 2015 : cet énorme manque à gagner se devait de trouver une solution. Le service proposé par Fitle n’est pas le remède miracle mais un des moyens de limiter le phénomène.
À la clé, les promesses de cette jeune société pour les e-commerçants reposaient sur l’augmentation des ventes, estimée jusqu’à 40% et une diminution du taux de retour de 10%. Dans la réalité, l’expérience menée par Carrefour s’est concrétisée par une baisse des retours de plus de 30% et un taux de conversion de + 23%. Même écho de la part d’Armor Lux qui affiche « une augmentation considérable de ses ventes en ligne ».
Sources : Business Insider, Blog GAP, CIO-online, Le Point, emedia