De tout temps, les entreprises ont besoin de solutions pour accroître leur cash. Avec la crise sanitaire de la Covid-19, les solutions complémentaires et alternatives sont d’autant plus déterminantes pour préparer les plans de relance en 2021. Une stratégie financière bien réfléchie pour diversifier les ressources devient alors plus que jamais essentielle. Décryptage d’une solution de financement immédiate pour augmenter sa trésorerie : le Sale & Leaseback  ! 

Bonjour Sandrine. Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler le concept de sale and leaseback ?

Sandrine Fievet: Une opération de sale and leaseback consiste pour une entreprise à céder au loueur des actifs qu’elle a déjà acquis en fonds propres et qui sont donc immobilisés dans ses comptes. Cette cession d’actifs génère, de façon immédiate, pour l’entreprise un apport de trésorerie nette dans ses comptes.

En contrepartie de cette cession, le partenaire loueur intègre les biens dans un contrat de location. L’entreprise devient alors redevable du paiement d’un loyer pendant toute la durée de la location.

L’opération de sale and leaseback se résume donc en une cession d’équipement, un apport de cash pour l’entreprise et la mise à disposition de l’équipement dans le cadre d’un contrat de location. In fine, cela ne change rien à l’utilisation des actifs par l’entreprise concernée. Elle conserve l’usage et le contrôle total des équipements qui sont intégrés dans le cadre de location.

 

Quel est l’avantage du sale and leaseback par rapport à un crédit bancaire classique ? Pourquoi adopter cette solution?

S.F: Évidemment, l’entreprise peut aller chercher une solution bancaire standard via le crédit classique. Cependant, du strict point de vue de la réactivité, un loueur comme Econocom, de par son expertise, est capable de réaliser des opérations de plusieurs millions d’euros en moins d’un mois. Ce qui n’est pas forcément évident en passant par le circuit bancaire. En outre, le sale and leaseback est bien plus simple à mettre en place.

Par ailleurs, n’oublions pas que le crédit bancaire affecte automatiquement la dette du client. En revanche, le sale and leaseback est une alternative pertinente au Pool bancaire dans le sens où il peut permettre dans certains cas d’ améliorer  des indicateurs financiers et donc de renforcer l’attractivité financière. Ainsi, sur la base de certains critères des normes  IFRS 16, les contrats de sale & leaseback ont la possibilité d’être comptabilisés au compte de résultat et non plus au bilan.

Enfin, Il ne faut pas oublier que les entreprises, actuellement,  raisonnent en mode “métier”. Les entreprises sont donc passées dans une philosophie d’usage des actifs plutôt que de possession de ces mêmes actifs.

Les besoins évoluant rapidement avec les performances de l’entreprise, on a plus que jamais besoin de solutions agiles pour pouvoir gérer notamment l’obsolescence des produits et accompagner les évolutions permanentes dans ces domaines. Chez Econocom, on va pouvoir s’adapter à un montage sur-mesure et souple qui contribuera à soutenir la croissance des clients.

 

On connaît assez bien le sale and leaseback sur des biens  immobiliers. Sur quels actifs peut-on utiliser cette technique également ?

S.F: Effectivement, le sale and leaseback est bien connu en immobilier par les entreprises, mais il peut aussi s’appliquer à une diversité importante d’actifs matériels ou immatériels. Par exemple, on est capable de procéder à ce type de montage sur des licences, des ERP ( progiciel et système d’information du client sur lequel tourne toute l’infrastructure informatique). Cette typologie d’immobilisations n’est, en général, pas plébiscitée  par les banques dans ce genre d ‘opérations.

En outre, on peut également opérer sur des actifs allant de l’IT en passant par des actifs de production ou même des actifs énergétiques. L’IT et le matériel à obsolescence rapide sont un peu le trésor caché des immobilisations des entreprises.  Cela peut représenter des montants importants et permettre ainsi de sortir du bilan, des actifs plutôt associables au fonctionnement de l’entreprise. J’ajoute également qu’on peut tout à fait intervenir sur des actifs de production qui, eux, sont plus liés au cœur de métier de nos clients.

Quelles sont les étapes à respecter pour obtenir un sale & leaseback?

S.F: Il faut d’abord définir la liste des actifs éligibles à la cession ainsi que leur valeur, bien entendu. En parallèle nous allons monter l’opération financière et réaliser un montage sur-mesure lié à une activité ou à une saisonnalité. Je tiens à préciser qu’une fois le contrat de location validé, nous allons régler le montant du leaseback au client qui à son tour nous paiera les loyers sur la durée de la location prévue au contrat.

Quels sont les enjeux de cette technique dans cette période post-covid en 2021?

 S.F: Au début de la crise, nous avons réalisé que l’enjeu cash était devenu majeur pour les entreprises. Les besoins ont donc été rapides à court terme. Dans un premier temps, j’ai constaté que cet enjeu de maintien de trésorerie était soutenu par les plans PGE, et par la relance du secteur industriel. Mais, ce système n’a pas été suffisant pour toutes les entreprises et a augmenté les niveaux d’endettement. Les entreprises ont donc besoin de solutions complémentaires et alternatives pour accroître leur cash et préparer les plans de relance en 2021. Je suis persuadée que dans ce contexte inédit, le sale and leaseback fait partie d’une stratégie financière bien réfléchie pour diversifier les ressources de nos clients.

 

Quelle est la plus-value d’Econocom dans ce contexte ?

S.F: Chez Econocom, nous avons une vision transversale et nous sommes indépendants des établissements bancaires.  Notre approche “agnostique” nous permet d’apporter la meilleure solution à un instant T en fonction de notre connaissance et de notre expertise pointue.

Notre savoir-faire dans le domaine comptable et fiscal en interne, nous permet de réaliser des montages sur-mesure pour nos clients et répondre, ainsi à des projets de plus en plus complexes et ce, même dans le cadre d’enjeux internationaux ou portant sur le RSE. Cette expertise nous a permis de réaliser des opérations à grande échelle sur des actifs Paneuropéens via une gestion homogène des actifs depuis la France.

Par ailleurs, notre expérience de l’IT, de l’univers industriel et énergétique nous permet, le cas échéant, de racheter des équipements à leur “valeur nette marché” et non à “leur valeur nette comptable”. Dans de tels cas, nous travaillons avec des partenaires assets managers indépendants afin d’apporter une valeur ajoutée supplémentaire à nos clients.

Je conclurai en mettant l’accent sur le fait qu’Econocom a sa propre “captive de financement”  en complément de  nos partenaires habituels. Là encore nous faisons preuve d’agilité.

 

Sandrine FIEVET est Expert en ingénierie locative au sein de l’activité Financement d’Econocom. En lien avec les équipes commerciales, elle accompagne les clients dans la construction d’offres locatives complexes, de l’avant-vente à la mise en œuvre. Son expertise tant financière que juridique, comptable et fiscale permet d’assurer la qualité des montages proposés aux clients, en France et à l’international.