Avec le certificat numérique de diplôme, le temps de la triche sur les CV est compté. Focus sur un dispositif de dématérialisation déjà testé dans les grandes écoles et qui pourrait concerner environ 2 millions de diplômes délivrés chaque année en France.   

850 000 lycéens ont déjà reçu leurs résultats APB (Admission Post Bac) et les épreuves du baccalauréat 2017 qui démarrent cette semaine permettront à nombre d’entre eux de suivre dès la rentrée scolaire prochaine un cursus dans l’enseignement supérieur.

Certains de ces néo-étudiants seront confrontés à l’une des mesures du ‘’choc de simplification’’ voulues par le précédent gouvernement avec des procédures d’inscription dématérialisée, déjà pratiquées par plusieurs universités (Paris 8, Lyon 1, Nice Sophia Antipolis…).

Tous les diplômes nationaux bientôt digitalisés et certifiés ?

L’autre volet de dématérialisation pour l’enseignement, annoncé en 2016 par l’ex Ministre de l’Éducation concernait la création du service d’attestation numérique de diplôme, avec un code d’identification unique pour authentifier le document.

Présentée comme une première en Europe, la road map de la plate-forme dédiée, diplôme.gouv.fr prévoyait de généraliser le dispositif dès 2017. Les détenteurs du bac 2016 et 2017 n’y auront pas encore droit, exceptés ceux de l’Académie de Versailles qui, depuis 2014 expérimente un système similaire, la solution Smart Certificate™ de CVTrust.

Les arguments en faveur de ce type de dispositif ne manquent pas : entre autres, faciliter pour les demandeurs et l’administration les 80 000 requêtes d’attestation de diplôme faites chaque année auprès des services académiques. Au total, en fin d’année scolaire 2016/2017, ce sont 1,6 million de diplômes qui seront délivrés pour le secondaire par le Ministère de l’Éducation National et 500 000 pour l’enseignement supérieur.

Le certificat numérique contre 30% de diplômes falsifiés

Les cabinets de recrutement avancent le chiffre d’un tiers de faux diplômes parmi les CV reçus. En marge de la rapidité à délivrer des duplicata, éradiquer cette tendance montante de la fraude est un des points clés de ce type d’authentification numérique unique.

Les sites en ligne qui éditent de faux diplômes s’ajoutent aux ‘’inexactitudes’’ de certains candidats à l’emploi. L’ampleur du phénomène oblige les responsables de ressources humaines à faire appel, pour séparer le bon grain de l’ivraie, à des sociétés spécialisées comme Cvérifié, control-cv ou VerifDiploma. Cette dernière contrôle 50 000 candidatures par an, parmi lesquelles 8% de faux diplômes détectés.

De grandes écoles comme l’Institut Mines Télécom, HEC, Science-Po, l’École des Ponts Business School, l’ESCP ou l’INSEAD utilisent déjà le Smart Certificate™ pour attester et sécuriser l’origine de leurs diplômes. Il en va de la crédibilité de leur marque qu’aucune attestation falsifiée ne circule.

La généralisation du système de certification numérique devrait même se faire au-delà des diplômes académiques. Car ce type de solution vaut aussi pour toutes les attestations, qu’elles émanent d’un établissement d’enseignement public, privé, de formation continue ou de MOOC.

Sources : Ministère de l’Éducation, Le Monde Campus