Le 20 janvier dernier, Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée de l’innovation et du numérique et le Secrétaire d’État chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche,

Thierry Mandon, ont lancé la stratégie nationale en intelligence artificielle (IA). Un plan qui doit permettre d’identifier et de fédérer les acteurs du secteur et les opportunités de progrès.

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La stratégie nationale sur l’intelligence artificielle présentée en début d’année par Axelle Lemaire a lancé deux mois de rencontres entre acteurs institutionnels, chercheurs, entreprises et start-ups afin de contribuer à définir les grandes orientations de la France en matière d’IA. À l’instar de la French Tech, les forces de l’IA française s’organisent pour dessiner les contours d’une filière industrielle et mettre en avant le potentiel français dans ce domaine. Les travaux menés par ces groupes de réflexions seront remis le 28 mars 2017 à l’occasion des journées de l’IA.
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Avec son plan France IA, Axelle Lemaire souhaite lancer une stratégie nationale dans le domaine, en s’appuyant notamment sur les avancées de la loi pour une république numérique adoptée l’an dernier. La secrétaire d’état chargée de l’innovation et du numérique veut aussi fédérer les acteurs du secteur. « Je suis persuadée que la France a une vraie carte à jouer, d’abord en raison du haut niveau de sa recherche en mathématiques et en informatique, qui nous donne une longueur d’avance », explique Axelle Lemaire au quotidien les Échos. « Mais aussi parce que l’enjeu est de savoir qui va définir les normes et les standards en matière d’intelligence artificielle. Est-ce que l’on veut que ce soit d’autres pays ou d’autres industries qui le fassent ? La question n’est pas d’être pour ou contre l’IA, mais simplement de se donner les moyens de faire partie du jeu pour contribuer à en définir les règles. »

Le Plan France IA repose sur 4 volets : recherche fondamentale, transfert de technologies, applications industrielles et impact de l’IA sur l’économie et la société. Dix thématiques principales ont été identifiées et dix groupes de travail vont ainsi travailler sur :

Groupe 0 : Cartographie

Thème 1 : Orienter la recherche amont et développer les compétences

Groupe 1.1 : Identification et priorisation des sujets de recherche amont

Groupe 1.2 : Identification et priorisation des besoins en formation

Thème 2 : Industrialiser et transférer les technologies de l’IA vers les secteurs économiques en maximisant les retombées économiques sur le territoire national

Groupe 2.1 : Industrialisation et appropriation des résultats de la recherche par les entreprises

Groupe 2.2 : Développement, sur le territoire national, de l’écosystème des fournisseurs français de technologies d’IA et de leurs utilisateurs

Groupe 2.3 : L’IA dans le véhicule autonome et la mobilité

Groupe 2.4 : L’IA dans les finances

Groupe 2.5 : L’IA dans la relation client et le commerce

Thème 3 : Préparer un cadre favorisant le développement de l’IA en prenant en compte les considérations macroéconomiques et sociales, éthiques, de souveraineté́ et de sécurité́ nationale.

Groupe 3.1 : Souveraineté et sécurité nationale

Groupe 3.2 : Anticiper les impacts macroéconomiques et sociaux de l’IA

Le plan France IA commence donc par cartographier l’écosystème à l’image de la French Tech afin de consolider une stratégie nationale. « Le but de la stratégie France IA est de tirer le meilleur parti de ce potentiel pour préparer l’avenir, dans l’intérêt de notre économie et du rayonnement international de la France, avec pour boussole le progrès social» a souligné Axelle Lemaire lors de la conférence de l’inauguration du plan.

Gouvernance du Plan France IA

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Le comité d’orientation de FranceIA est composé de :

  • Thierry Mandon, Secrétaire d’État chargé de la recherche et de l’enseignement supérieur
  • Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du numérique et de l’innovation
  • Louis Schweitzer, commissaire général à l’investissement
  • Cédric Villani, professeur à l’université́ de Lyon, directeur de l’institut Henri Poincaré
  • Jean Ponce, professeur à l’École Normale Supérieure, directeur du département informatique de l’ENS, responsable de l’équipe-projet WILLOW commune à l’ENS, l’INRIA et au CNRS
  • Antoine Petit, président directeur général de l’Institut National de recherche en Informatique Automatique (INRIA), membre du conseil national du numérique.
  • Hervé Zwirn, directeur de recherche au CNRS, directeur exécutif du consortium de valorisation thématique Athéna, président du collège de physique et de philosophie

 

Sources : Les EchosEconomie.gouv