Grâce à La Trousse à projets, nous pouvons tous être donateurs pour aider des projets pédagogiques. 5 académies françaises sont déjà concernées à titre expérimental par cette plateforme solidaire avant une généralisation prévue pour la rentrée scolaire 2017. Coup de projecteur sur les objectifs et le fonctionnement de ce système de crowdfunding destiné aux enseignants et à leurs élèves, de la maternelle au lycée.

C’est une petite révolution pour le secteur éducatif français. En conjuguant la tendance du crowdfunding, une plate-forme numérique et des projets scolaires, hors enseignements obligatoires, le Ministère de l’Éducation Nationale entend, grâce à la solidarité de tous, faciliter la réussite des élèves via des projets pédagogiques et éducatifs et « avec une plus grande équité territoriale ».

À l’instar des grandes plateformes de crowdfunding, La Trousse à projets, mise en ligne depuis quelques jours seulement présente les projets mais cette fois, uniquement d’enseignants ou de membres de la communauté éducative qui souhaitent boucler, grâce au mécénat, le budget de leurs futurs sortie pédagogique, classe découverte, échange interculturel, etc.  Chaque année, plus de 100 000 projets complémentaires aux enseignements obligatoires sont montés en France par les enseignants et les élèves.

Mode d’emploi de La Trousse à projets

Quels sont les projets éligibles à la collecte de fonds ? Ils doivent avant tout être à vocation pédagogique ou éducative et être conformes à la charte de la Trousse à projets. Cela laisse donc la porte ouverte à des initiatives très variées. Une fois inscrit mais pas rendu public,  le projet doit être validé par l’équipe de La Trousse à projets, accepté par le responsable de l’établissement concerné et présenter une structure gestionnaire des fonds bien identifiée, avec un objectif budgétaire clair.

Enseignants et élèves animent la campagne de collecte. Comme sur toutes les plateformes de crowdfunding, le projet doit être mis en valeur par son équipe avec un texte de présentation, des illustrations. C’est à la classe concernée de mener cette 1re étape et de la faire connaître auprès de son entourage et sur les réseaux sociaux. Une fois le budget bouclé ou l’échéance de collecte atteinte, l’équipe doit informer ses mécènes. Elle est aussi invitée à rester en contact avec eux lors de la réalisation du projet et à la fin, avec des contreparties, mentionnées sur la fiche projet.

Qui peut financer des projets éducatifs ? Peuvent devenir mécènes : les particuliers, amis et membres de la famille, la collecte pouvant se substituer aux participations habituelles pour les activités extra-scolaires. Les associations ou entreprises peuvent également faire un don pour soutenir un projet en particulier. Les dons démarrent à partir de la somme de 5 euros, et peuvent grimper, sur les projets actuellement validés jusqu’à 100 euros et plus.

Pour tout savoir et découvrir la plate-forme La Trousse à projets, c’est ici.

5 académies en test avant septembre 2017

Avec un démarrage effectué en cette mi-mars, actuellement quelques projets seulement sont visibles. Ils émanent d’établissements ou de regroupements d’établissements dans les 5 académies qui testent actuellement le dispositif : celles de Lille, Versailles, Reims, Orléans-Tours et Montpellier.

À la rentrée scolaire 2017, toutes les académies et leurs établissements pourront bénéficier de ce dispositif, dont les fondateurs sont le Ministère de l’Éducation Nationale,  l’Office Central de la Coopération à l’École (OCCE), le réseau Canopé, le Crédit Coopératif et le Fonds pour le numérique à l’école.