Quand l’économie de l’usage semble s’être imposée en entreprise, le marché du financement locatif est en plein boom. Les professionnels du secteur planchent à présent sur l’extension de leurs offres, pour que le financement des nouveaux outils technologiques y trouve toute sa place.

L’introduction des nouveaux outils technologiques dans le monde de l’entreprise est aujourd’hui synonyme de sécurité des données (cloud, data…), de vecteur de compétitivité et de croissance. S’inscrivant dans une optique de stratégie efficace pour attirer de nouveaux clients, permettant d’alléger la charge de travail des employés (notamment grâce aux outils d’automatisation des tâches), ou de pouvoir ajuster son offre en fonction des besoins de sa clientèle cible, elles séduisent les dirigeants de grands groupes, comme les patrons de TPE et de PME, qui leur ouvrent toujours plus les portes de leurs structures. Reste que ces innovations technologiques représentent un réel investissement. En termes de temps consacré à leur installation et à leur bonne prise en main pour un fonctionnement optimal, mais aussi en termes de coût, la transformation numérique en entreprise se chiffrant rapidement à des sommes qui peuvent sembler conséquentes. Le tout dans une ère du digital où une innovation vient constamment chasser l’autre, rendant ces nouveaux outils acquis rapidement « obsolètes ».

Louer plutôt qu’acheter

Si l’achat de matériel a souvent été de mise en entreprise, l’économie de l’usage des biens et des services s’impose comme la tendance de ces dernières années. Les dirigeants se tournent en effet de plus en plus vers les financements locatifs, avec ou sans option d’achat, pour acquérir les équipements nécessaires au bon fonctionnement de leur activité. Louer plutôt qu’acheter, tel semble être le leitmotiv adopté. En 2018, les crédits classiques se sont ainsi effondrés de 11,2%, quand les investissements financés en location ont progressé de leur côté de 7,6%, dans un marché global du financement en hausse de 5,4%. Si le raisonnement s’applique largement aux solutions matérielles courantes, à l’instar de l’automobile (flottes de véhicules), qui représente aujourd’hui encore la grande majorité, les professionnels du secteur cherchent depuis quelques années à diversifier leurs offres pour rendre le financement locatif accessible à tous les domaines de l’entreprise, le digital en tête.  Développer des offres adaptées où les clients peuvent s’y retrouver sur le volet financier, les coûts de ces installations restant encore élevé, en particulier pour les TPE, prédominantes dans le paysage économique français, est au centre de leurs préoccupations. D’autant que le marché commence à s’exposer à la concurrence, des fabricants comme IBM ou HP développant leur propre offre de financement locatif.

Le SaaS, une solution déjà bien installée

Le crédit-bail et la location financière semblent donc avoir de beaux jours devant eux. Parallèlement, les entreprises peuvent également faire le choix du SaaS (Software as a Service), dans sa version française, Logiciel en tant que Service, pour financer leur virage numérique. Plutôt que d’acheter leurs propres logiciels, les entreprises peuvent souscrire, via un abonnement, à ce modèle de distribution de logiciel à travers le Cloud, dont les applications sont hébergées par un fournisseur de services. Le coût est alors plus faible qu’un achat de licence traditionnel et couvre l’utilisation du logiciel en lui-même, mais aussi sa maintenance, la gestion des sauvegardes et l’infrastructure IT complète. Une solution intéressante pour les entreprises qui peuvent alors passer le coût d’utilisation en budget de fonctionnement et non en investissement.