Avec plus de 230 millions de fonds collectés en France en 2016, le financement participatif, ou crowdfunding, permet la naissance de nombreux projets, notamment dans le domaine des nouvelles technologies. L’émergence de ce type de financement qui fait appel à tous, permet parfois de contourner les problèmes d’investisseurs que rencontrent les jeunes entreprises.

En 2016, 21 375 projets ont été financés en crowdfunding en France, d’après le baromètre 2016 de l’association Financement Participatif France, réalisé par le cabinet KPMG. Soit une progression de 40% en 2016. Avec le succès du crowdfunding, les entrepreneurs de la french tech voient leurs financements se concrétiser plus facilement. Cette technique leur permet de se financer en dehors du circuit bancaire classique : elle comprend principalement le prêt participatif, le don et l’investissement participatif en capital. Les startups passent le plus souvent par les prêts participatifs et ont récolté 133 000 € en moyenne en France en 2016.

Les financeurs étaient 2 562 529 en France en 2016 pour un montant total de 234 millions d’euros.

De nombreuses plateformes existent aujourd’hui avec notamment Kickstarter, Indiegogo, Kisskissbankbank, Ulule ou Kocorico. Ces plateformes participatives sont de belles vitrines pour les entreprises de l’IoT. Elles offrent un espace où exposer leurs solutions à l’aide de vidéos, images et explications dans différentes langues.

Les plateformes prennent entre 5 et 12 % de commission sur les dons rapportés par un projet. Elles sont souvent spécialisées, à l’instar de Kickstarter qui mise notamment sur les nouvelles technologies et l’IoT.

En 2016 chez Kickstarter, 57 515 nouveaux projets ont été lancés d’après le rapport annuel de la société. « Pour 80 % d’entre eux, il s’agissait de leur premier projet, tandis que 20 % en étaient à leur deuxième, troisième ou même 75e campagne. En tout, 19 235 projets ont trouvé le soutien nécessaire pour décoller», précise le rapport. Porteuses d’espoir de rentabilité rapide, les nouvelles technologies séduisent sur ces plateformes. Kickstarter a notamment vu naître le 3Doodler avec plus de 2,3 millions de dollars et 26 000 contributeurs ou encore l’Oculus Rift en 2012, avec lui aussi plus de 2,4 millions de dollars et presque 10 000 contributeurs.

Lancé en 2009 aux États-Unis, Kickstarter compte en ce moment 532 projets autour des nouvelles technologies dans le monde. La plateforme a ouvert en 2015 en France, où les levées de fonds ont pu démarrer en mai. « Depuis le 28 avril 2009, notre premier jour, près de 13 millions de personnes se sont engagées à hauteur de 2,9 milliards de dollars et 120 697 projets ont été intégralement financés», annonce la plateforme. « Si 14 % des campagnes se sont terminées sans recevoir un seul engagement, 78 % des projets qui ont atteint 20 % de leur objectif ont été intégralement financés. »

Cette nouvelle possibilité de développement est encadrée depuis 2014 par le gouvernement qui a fixé un plafond de prêts que les particuliers peuvent offrir. Ce plafond a doublé en octobre dernier, passant de 1000 à 2000€, ce qui devrait attirer de nouveaux investisseurs participatifs en 2017.

Le nouveau décret sur le crowdfunding, Journal Officiel du 30 octobre 2016.

Voici les principaux points du décret n° 2016-1453 relatif aux titres et aux prêts proposés dans le cadre du financement participatif :

  • Le décret porte le plafond des prêts avec intérêts, consentis par les prêteurs sur les plates-formes des intermédiaires en financement participatif, à 2 000 euros par projet. S’agissant des prêts sans intérêts, il porte ce plafond à 5 000 euros.
  • Le décret fixe le plafond des offres admises sur les plates-formes des conseillers en investissements participatifs à 2,5 millions d’euros et permet à ces professionnels de proposer des actions de préférence et des obligations convertibles ainsi que, sous certaines conditions, des titres participatifs.
  • Enfin, le texte porte application de l’ordonnance n° 2016-520 du 28 avril 2016 relative aux bons de caisse : il précise notamment le plafond d’émission de minibons et les caractéristiques des prêts sous-jacents à ces instruments.

Sources : Objet Connecté, BPI, Kickstatrer, Challenge, Le Monde, FPF