Si les blockchains restent des nébuleuses pour vous, voici quelques notions pour débuter… et persévérer. Cette technologie  est qualifiée de disruptive ou de révolutionnaire parce qu’elle permet de réaliser des échanges de pair à pair, sécurisés et sans intermédiaire. Elle remet donc en cause l’intérêt des tiers de confiance (monnaie, banque, notaire, gouvernement).

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Arcade City : c’est un exemple concret de ce que la blockchain peut apporter comme service au quotidien. Arcade City est une application de covoiturage communautaire. Elle met en relation directement chauffeurs (ils  fixent eux-mêmes leurs prix) et utilisateurs, en mode peer-to-peer sans passer par une plate-forme privée comme Uber. 10% sont prélevés par Arcade City sur les transactions contre 25% pour Uber. LaZooz est un autre exemple de plate-forme de covoiturage basée sur la blockchain, c’est aussi un modèle en projet chez Ridygo.

Blockchain : c’est une technologie de stockage et de transmission d’informations (transaction, contrat, titre de propriété, biens artistiques, etc.) fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, une blockchain est une base de données, un registre ou ledger, qui contient sous forme de blocs infalsifiables, l’historique de tous les échanges effectués sur une blockchain.

Blockchain publique, d’entreprise, hybride : les plateformes publiques permettent à leurs utilisateurs de réaliser des transactions sans intermédiaire grâce à une monnaie virtuelle. Les blockchains d’entreprise fonctionnent à l’identique à l’échelle d’une organisation mais sans monnaie virtuelle. Les modèles hybrides sont construits sur des blockchains publiques et fonctionnent sur des réseaux fermés. Des solutions BtoB de BaaS, Blockchain as a Service apparaissent chez les éditeurs à l’instar des produits intégrés à Microsoft Azure sur la base d’Ethereum.

Clé publique et clé privée : liées mathématiquement, ces 2 clés sont une des bases de la sécurité d’une blockchain. On parle de cryptage asymétrique. La clé publique connue par tous permet à un/des utilisateurs, uniquement de coder (déposer) un fichier sur un compte de blockchain. C’est un peu l’équivalent d’un numéro de compte en banque sur lequel on peut transférer un avoir. La clé privée (comparable à un mot de passe) permet au seul détenteur du compte de décrypter le fichier.

Crypto-monnaies : ce sont des  monnaies numériques, alternatives et peer-to-peer, basées sur la cryptographie pour valider les transactions et la génération de la monnaie elle-même. On les oppose aux ‘’FIAT’’, les monnaies classiques gérées par des organismes régulateurs. Au rang des cryptomonnaies pesant le plus,  en équivalent monétaire US$, le Bitcoin, l’Ether, le Ripple ou le Litecoin sont dans le top 5. Leurs cours sont variables, de 0,006 euros à 900 euros environ actuellement.

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DApps : ce sont des Applications Décentralisées avec une  interface utilisateur et des services liés à des smart contracts. La plate-forme de covoiturage LaZooz ou le service de stockage Storj avec son paiement à l’usage (stockage et bande passante), en concurrence avec Dropbox en sont des exemples.

Désintermédiation : c’est LE  mot clé de la blockchain, parce qu’elle fonctionne sur la base d’une architecture distribuée et d’échanges peer-to-peer, sans intermédiaire, en limitant, voire en supprimant les frais inhérents aux tiers de confiance.

Ethereum : après Bitcoin, la 1re et la plus connue des plateformes blockchain orientée sur l’échange monétaire, Ethereum, créée en 2013 veut favoriser le développement d’applications et de smart contracts pour faciliter les services.  L’Ether est sa monnaie virtuelle.

Mineur : ce sont les nœuds du réseau qui apportent la puissance de calcul à une Blockchain et en valident les nouveaux blocs créés (voir schéma ci-dessous). Le processus peut prendre de 15 secondes à plusieurs minutes selon les protocoles de blockchain. Il remplace le rôle du tiers de confiance. Chaque mineur (individu ou organisation) est rémunéré  (en milli-centimes de crypto-monnaie) au prorata de la puissance de calcul qu’il apporte au réseau. Un regroupement de mineurs (donc de puissance de calcul) est appelé ‘’pool’’.

Nœud : les ‘’nodes’’ sont des réseaux de machines répliquant les blocs et relayant les transactions. Cette architecture distribuée est garante de l’intégrité des informations enregistrées.

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Smart contract : ces contrats intelligents ne sont que « des programmes autonomes et automatisés,  non modifiables a posteriori, par n’importe quelle partie que ce soit. Cela permet de faire des contrats de pair à pair sans passer par un tiers de confiance » précise Alexandre Stachtenko de Blockchain France. Les smart contracts basés sur des conditions prédéfinies sont envisagés pour améliorer la traçabilité des produits, transformer les processus contractuels dans des secteurs comme le juridique, la finance, la santé, l’énergie, les services.

Transparence : c’est aussi un des mots clés caractérisant la blockchain parce que les historiques de transaction et les dernières informations enregistrées sont vérifiables par tous les utilisateurs d’une blockchain.

Token : le jeton est l’unité de base d’une blockchain. Par exemple, le token de la blockchain bitcoin est le Bitcoin. C’est un bien, un titre de propriété, transférable.

Ubérisation,  pourquoi parle-t-on d’ubérisation au sujet de la blockchain ? Réponse de Blockchain France : « la blockchain permet de faire ce que font les plateformes de type Uber mais de façon décentralisée (et donc sans prendre de commissions, du moins aussi élevées).

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Sources : Blockchain France, Wikipedia, Fred Cavazza, Le Coin Coin, Blockchain Invest, Frenchweb, La Tribune