Faire vite mais sans pouvoir trop se presser est l’équation à résoudre autour du digital workspace. Parce que la généralisation du travail et de la collaboration en mobilité, en télétravail nourrit de fortes aspirations du côté des collaborateurs 2.0. Et parce que pour l’IT et l’organisation de l’entreprise, le digital worskpace est source de complexités nouvelles.

La liste des ‘’must have’’ pour les espaces de travail à l’heure du numérique est ambitieuse. Des outils de communication et de collaboration efficients (voix, messagerie, vidéo conférence, stockage et partage de fichiers, de données), un accès flexible aux données et applications business de l’entreprise, une expérience utilisateur irréprochable quel que soit le device, des services support disponibles font partie des attendus côté collaborateurs.

« Pas de télétravail sans digital workplace » a affirmé Charles Gresset, Directeur Général Digital Mobility Services chez Econocom lors du salon ROOMn qui vient de s’achever. Pour les employés des sociétés qui ne sont pas encore à la pointe en matière de transformation numérique, le télétravail est un exemple des mutations en cours autour du travail à distance et des bénéfices qu’on peut en retirer :

  • Autonomie, productivité, responsabilisation, engagement
  • Meilleur équilibre entre vie pro et perso, moins de fatigue, meilleure santé
  • Plus d’épanouissement professionnel

Ces avantages, dégagés par l’étude Malakoff Mederic corroborent ceux régulièrement avancés par les professionnels déjà rôdés au travail en mobilité. Ils n’occultent pas certaines craintes liées à l’organisation personnelle et au relationnel.

Le full “digital workspace’’ : un chantier complexe pour l’entreprise

Pour les organisations, le digital workspace est cet environnement numérique de travail qui se traduit par des attentes en matière de gain de productivité, de réactivité, de croissance.

Il s’assortit aussi de questions technologiques : quel type de cloud, de virtualisation ?  Quel impact sur l’infrastructure IT existante ? Quelle offre d’EMM (Entrerprise Mobility Management) ? Quel réseau social d’entreprise (RSE) ? Quelles applications métier à digitaliser en priorité ? Quelle marketplace pour les apps ? Quel niveau de sécurité ? Quels solutions et partenaires technologiques choisir pour rendre homogène et pérenne cette transformation ?

Le panel d’outils à mettre en place est large (voir la toolbox idéale de Deloitte ci-dessous). Il montre aux plus impatients pourquoi, entre autres sur le plan matériel, le passage à la full digital workplace n’est pas encore la règle.

Au plan RH et management, les organisations doivent aussi accompagner les évolutions induites par le potentiel de la digital workplace et du travail connecté hors les murs :

  • Trouver des solutions pour maintenir le lien social et la cohésion des équipes
  • Gérer les collaborateurs à distance
  • Passer d’un management de contrôle à un management de confiance en fixant des objectifs, selon les termes de l’étude Malakoff Mederic.

C’est  « un changement qui risque de prendre du temps » a précisé Charles Gresset.  Avec un autre enjeu à la clé : celui des recrutements. Les organisations savent que le digital workspace est aussi un élément de séduction pour attirer et retenir les talents, en particulier les millennials.

Question avancement  des entreprises vers le full digital workspace, 39 % des organisations tous secteurs confondus (manufacturing, institution, media, finance, retail, énergie) seraient déjà arrivées à résoudre l’ensemble des problématiques. 40 % auraient déjà mis en place des outils de communication, de collaboration ou de mobilité mais pas l’ensemble des composants du digital workspace. Et  17% n’en seraient qu’à l’élaboration d’une stratégie de mobilité selon les indicateurs de Dimension Data.

Sources : Blog ROOMn, Deloitte, Dimension Data