L’écosystème français autour des technologies de l’éducation est de plus en plus attractif. Lyon, qui fédère déjà de nombreux acteurs du secteur, affirme sa volonté d’en devenir un maillon central.

ville de lyon

Avec 246 millions de dollars investis en France, en 2018, soit quatre fois plus que lors de l’exercice précédent (source : rapport Educapital), l’écosystème EdTech suscite de nombreuses convoitises. À Lyon, entre des start-up phares, un accélérateur (celui de l’École de Management EM Lyon) et un événement dédié (le « Super EdTech » qui a inauguré sa première édition le 17 décembre), les acteurs sont déjà clairement identifiés. Auvergne Rhône-Alpes est même la première région de France sur ce thème, juste derrière l’Île-de-France, avec 39 start-up listées par l’Observatoire EdTech. La création, début mai, d’une association EdTech Lyon constitue donc une étape fondamentale dans l’affirmation de la métropole comme place forte pour l’innovation en matière de pédagogie digitale.

Fédérer tous les acteurs

À l’origine de cette association, cinq figures incontournables de l’écosystème local : Jonathan Banon (Lelivrescolaire.fr), Marie-Caroline Missir (Digischool), Patrick Jordikian (Speedernet), Vanessa Kaplan (Kiupe) et François Paret (Woonoz). Tous sont à la tête de jeunes pousses qui œuvrent dans le domaine de l’éducation par le digital. Deux d’entre elles (Lelivrescolaire.fr) et (Digischool) ont même figuré dans le palmarès des 10 meilleures start-up du secteur publié par le magazine Forbes, en 2017.

Mais EdTech Lyon n’est pas qu’une initiative d’entrepreneurs basés dans la capitale des Gaules. Plus largement, l’association vise à fédérer l’ensemble des acteurs du secteur, des pouvoirs publics aux centres universitaires. Elle souhaite également rayonner au-delà de Lyon, afin de s’affirmer comme un pôle régional sur ce thème. Pour cela, elle compte bien s’appuyer sur les ressorts d’une métropole dont le dynamisme économique n’est plus à démontrer et qui jouit d’une situation de carrefour européen particulièrement attractive.

Une identité liée au « serious gaming »

Cette démarche fait suite à d’autres regroupements nationaux du même type comme EdTech France et France Apprenante. Avec son penchant affirmé pour le « serious gaming », symbolisé hier par l’ancien pôle de compétitivité Imaginove (dont l’activité a cessé début 2019) et aujourd’hui par le forum Super EdTech, Lyon fait déjà valoir sa spécificité. Des start-up comme Woonoz exploite aussi les ressources de l’intelligence artificielle dans le cadre de la formation. L’EdTech Lyon a d’ores et déjà entamé son travail d’union de la filière à travers une série de rencontres matinales à thèmes (« Gamification et engagement utilisateur », « Réforme de la formation professionnelle », etc.) et promet de nouvelles actions concrètes tout au long de l’année.