Utilisateurs, responsables IT et dirigeants : tous doivent s’unir pour la même cause, celle du digital workspace et ses avantages concurrentiels. L’ère numérique, la mobilité, ses applications business et ses nouvelles méthodes de travail doivent aussi être une histoire d’organisation, orientée collaborateurs et clients. Mais il reste encore du chemin à parcourir selon les résultats d’études menées respectivement par Forbes Insights et BPIfrance Le Lab. 

L’intégration et la fidélisation de la génération connectée (ou C-Generation), l’accélération du renouvellement des terminaux, les politiques autour du BYOD (Bring Your Own Device), la mise à disposition d’applications mobiles, l’autonomisation des utilisateurs, des offres de services et de support plus étendues et flexibles, la sécurité sont autant de défis pour les directions IT souligne Benjamin Dreux, expert mobilité d’Econocom. À ces paramètres technologiques s’ajoute l’implication du management pour créer un véritable digital workspace, qui s’étend bien au-delà de la technologie, centré sur les employés et clients finaux,  ouvert à toutes les formes de collaboration.

Où en sont les entreprises avec la digital workplace ?

L’enquête ‘’The Impact of the Digital Workforce’’ menée par Forbes Insights auprès d’un panel international d’employés et de dirigeants donne un éclairage sur l’avancement des entreprises dans la transformation digitale. Cette étude en distingue 3 types :

  • La workplace traditionnelle : celle des entreprises qui ne fournissent pas à leurs collaborateurs les technologies nécessaires à leur mission.
  • La workplace en transition : cette catégorie correspond aux organisations qui mettent en œuvre des applications business mais ne les rendent pas facilement accessibles.
  • La workplace digitale : c’est l’environnement de travail où les applications digitales adéquates pour les collaborateurs sont accessibles sur n’importe quel type de terminal, en tout temps et lieu, le fameux ‘’anywhere, anytime, any device’’.

L’autonomie des utilisateurs : une clé pour le workspace

Face aux applications business et services fournis, quels sont les effets de la transformation digitale sur la culture de l’entreprise ? Quels impacts sur les collaborateurs, la compétitivité de l’organisation ? Collaborateurs et départements IT sont-ils sur la même longueur d’ondes ?

Sur la base des 3 catégories d’environnement de travail (traditionnel, de transition et digital), voici les constats clés de l’étude :

  • L’autonomisation des collaborateurs face à leurs outils et applications business favorise leur prise d’initiatives et leur confiance vis-à-vis du management.
  • Productivité, collaboration et satisfaction accrues des collaborateurs sont au rang des bénéfices de cette autonomisation.
  • La mise à disposition des bons outils et la facilité d’accès donnent un avantage concurrentiel aux entreprises.
  • L’autonomisation des utilisateurs est synonyme pour l’entreprise d’augmentation des revenus, de réduction des coûts et de nouvelles opportunités pour un développement international.
  • Attention, danger ! Un décalage de vue entre employés et CIO (Chief Information Officer) reste cependant manifeste selon l’étude. Il concerne la mise à disposition, l’efficacité et la liberté d’utilisation des technologies. Et ce manque d’alignement est un frein pour les performances de l’entreprise, avertit Forbes Insights.

Consultez l’intégralité de l’enquête “The impact of the Digital Workforce”

Des dirigeants à la traîne de la transformation digitale

Une très vaste majorité de dirigeants dans l’Hexagone est à peine au milieu du gué, entre organisation traditionnelle et transition vers le digital workspace. Telle est la conclusion d’un baromètre BPIfrance Le Lab, relatif à la maturité digitale des managers de PME et ETI (entreprise de taille intermédiaire, de 250 à 5000 employés).

Intitulée ‘’Histoire d’incompréhension, les dirigeants de PME et ETI face au digital’’, pour faire un état des lieux, cette étude a cerné 3 profils types de dirigeants face à la transformation numérique : les sceptiques, les apprentis et les conquérants.

Au vue de ces pourcentages, les conclusions du rapport sont  jugées « inquiétantes» par Le Lab de BPIfrance. Il ajoute que si rien n’est entrepris sérieusement au sein de ces entreprises, un cinquième d’entre-elles est amené à disparaître d’ici 2020.

Pour ‘’rectifier le tir’’ face à ce retard, BPIfrance égrène son rapport de recommandations autour de la stratégie, de la gestion de compétence, de la conduite de changement, de la collaboration au sein de l’écosystème, avec la technologie comme moyen et non comme une seule fin en soi. Par exemple :

  • Centrer la transformation digitale sur 3 chantiers : la création de valeur autour du client, rendre l’organisation agile et travailler avec les partenaires
  • Faire appel à de nouvelles compétences clés pour engager la transformation
  • Former, accompagner les collaborateurs et managers
  • Impliquer les équipes opérationnelles dans les décisions, ‘’désiloter’’ l’organisation
  • Créer une dynamique au sein de son écosystème dans un esprit de co-construction avec les partenaires, fournisseurs et donneurs d’ordre

Étude ‘’Histoire d’incompréhension, les dirigeants de PME et ETI face au digital’’

Sources : Emedia, Forbes Insights/VMware, BPIfrance Le Lab