La santé connectée et ses applications mobiles sont perçues en France comme des moyens d’améliorer la prévention et les soins. Pour garantir la sécurité des flux de données et la qualité globale des dispositifs connectés grand public, des systèmes d’évaluation et des référentiels sont mis à disposition des concepteurs.

Quelle place réservée à la technologie pour devenir un meilleur acteur de sa santé ? Les Français se sont prononcés. Ils disent oui à la prévention et à la santé connectées, au partage de données mais à condition que cela ne détériore pas la relation avec leurs professionnels de santé. ‘’L’Étude Santé 2017’’ OpinionWay/Deloitte pointe aussi que 49% des répondants pensent que l’usage d’applications mobiles et d’objets connectés est un des moyens de mieux se prendre en charge.

Favorables globalement à la télésanté ; les Français sont partants pour des solutions e-santé spécifiques comme les ordonnances digitalisées, les diagnostics à distance, la robotisation pour le suivi de traitements ou les actes médicaux et le paiement d’e-services santé. Mais un frein limite une adhésion totale à la médecine 2.0 : la protection de leurs données personnelles, selon cette enquête. Et pourtant, dans l’Hexagone, les patients sont très largement prêts à partager leurs données avec les professionnels de santé et les organismes d’assurance, dans l’optique de bénéficier à la fois d’une meilleure coordination dans leur parcours de soins et une prise en charge plus personnalisées.

Des systèmes d’évaluation et de label européens et français

La maîtrise des flux de données personnelles entre les périphériques connectés, les serveurs des fabricants et ceux des professionnels et organismes de santé est l’une des premières priorités de ces initiatives de labellisation. En Europe, une dizaine de pays selon l’OMS, disposent de systèmes de mesures de la qualité, la sécurité et la fiabilité de la santé mobile.

En France, plusieurs organismes proposent aux fabricants d’objets connectés et éditeurs d’applications mobiles des grilles d’évaluation :

  • MedAppCare: évaluation par un Conseil Scientifique et un Comité d’Éthique
  • GMP e-santé du groupe Pasteur Mutualité : 800 applications évaluées par des professionnels de santé
  • AppScript de QuintilesIMS : système de curation et d’évaluation d’app pour orienter les professionnels de santé dans leurs choix
  • DMD-Santé : plate-forme collaborative d’évaluation avec le label mHealth Quality et son guide de bonnes pratiques
  • Sanofi Diabète/DMD-Santé : en collaboration, les 2 organisations éditent un guide avec notation de 54 applications dédiées au diabète (extrait ci-dessous).

Le référentiel de la Haute Autorité de Santé (HAS)

L’HAS a récemment élaboré pour les développeurs et les services d’évaluation, un référentiel de bonnes pratiques. Il porte sur 5 domaines :

  • L’information utilisateurs
  • Contenu de santé
  • Contenant technique
  • Sécurité/Fiabilité
  • Utilisation/Usage

Chaque domaine est structuré en plusieurs sous-domaines. L’illustration ci-dessous donne un exemple pour le domaine ‘’Contenant technique’’ et 2 de ses sous-domaines, ‘’Conception technique’’ et ‘’Flux des données’’. Ce dernier démontre la grande attention portée à la structuration de ces données et à leur système d’hébergement, très encadré dans l’Hexagone. L’ensemble des critères d’évaluation préconisés est détaillé dans la publication de l’HAS.

Sources : Étude Santé 2017, Labellisation et santé connectée, HAS Santé