Le numérique est porteur de nouvelles méthodes d’apprentissage. La méthode de la classe inversée en est le parfait exemple avec l’émergence de cours plus interactifs, plus ludiques et plus inductifs grâce à l’utilisation de supports en amont. Des supports de cours accessibles via les outils numériques.
« Les outils numériques offrent de nouvelles opportunités d’intensifier le processus de co-construction, de partage et de diffusion des connaissances », expliquent les experts du récent rapport de l’éducation nationale, « Vers une société apprenante ». Ils ajoutent : « Ils peuvent donner accès à de nombreux services et ressources pour apprendre, sans contrainte de temps ni de lieu». Rendu public en avril dernier et rédigé par Catherine Becchetti-Bizot, Guillaume Houzel et François Taddei, ce rapport souligne ainsi l’importance du numérique dans la transformation de l’école et dans l’évolution des apprentissages. C’est effectivement ce dont tire profit la méthode d’école inversée développée par de plus en plus d’enseignants en France.
Cette méthode selon laquelle l’élève prend connaissance du cours avant la classe puis se lance dans des applications en classe, rencontre de plus en plus de succès. « Donner un cours magistral est parfois trop passif pour les élèves » explique Damien Scimeca, professeur certifié de Physique-Chimie à Paris dans une interview au site Ludomag. « Cette méthode m’aide à faire autre chose en cours avec des pédagogies actives, grâce à l’utilisation de vidéos en amont du cours ». La classe inversée est pour ce professeur un outil pour faire autre chose.
Qu’est-ce que la classe inversée ?
« Déployer les classes inversées » est la 14e proposition pour une société apprenante proposée par le CRI, centre de recherches interdisciplinaires, fondé et dirigé par François Taddei.
Cette méthode consiste donc à donner accès à du contenu aux élèves avant les cours afin qu’ils arrivent en classe prêts à essayer ce qu’ils ont commencé à comprendre. Un concept pas toujours facile à mettre en place pour les élèves ou les enseignants. « Certains de mes élèves ont été perturbés et généralement ceux qui sont perturbés sont les très bons élèves, ceux qui sont très scolaires », précise Damien Scimeca. « Par contre, cela me donne plus de temps en classe pour m’occuper de mes élèves ; ma pédagogie et mon enseignement sont beaucoup plus efficaces».
Une classe inversée fonctionne ainsi : les élèves reçoivent des cours sous forme de ressources en ligne avec de nombreuses vidéos qu’ils vont pouvoir regarder chez eux à la place des devoirs. Les « devoirs », ou travaux pratiques et exercices d’entraînement sont ensuite faits en classe. Les professeurs peuvent aussi utiliser des plateforme comme Socrative afin de faire travailler leurs élèves en ligne et de suivre leurs résultats individuellement. L’enseignement est donc centré sur l’élève et la pédagogie peut ainsi devenir différenciée.
D’après le rapport « Vers une société apprenante », « Ces méthodes donnent du sens aux apprentissages en les rendant plus concrets et plus stimulants. » Pour beaucoup, la classe inversée est l’une des principales pistes pour la pédagogie du futur.
Le MOOC “La classe inversée à l’ère du numérique”
Le réseau Canopé propose un nouveau MOOC « La classe inversée à l’ère du numérique ». Jérôme Staub, coordinateur numérique, éducatif et innovation, pour la direction territoriale Nouvelle Aquitaine, présente une nouvelle version améliorée du Mooc, grâce aux retours des participants.
LIVE TWEET conférences salon Educatec-Educatice
Econocom est présent à la 22e édition du salon EDUCATEC-EDUCATICE, à Paris Porte de Versailles du 15 au 17 novembre 2017 (stand G11 – Pavillon 7.1).
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Live Tweet : Jeudi 16 novembre : 10h45 à 11h45 : Retour d’expérience de la Région Grand- Est sur le Projet Lycée 4.0 (Manuel Numérique, BYOD …).
Sources : ClasseInversée.com, ApprendreDemain, Les Echos