De plus en plus présentes, voire omniprésentes, les données et les technologies d’intelligence artificielle (IA) font désormais partie intégrante du processus médical. Deux facteurs principaux permettent des avancées considérables en matière de santé : l’augmentation de la vitesse de calcul des ordinateurs ainsi que l’accroissement permanent des données utilisables, notamment grâce à la numérisation des dossiers médicaux. Et demain ? Le Big Data nous aidera-t-il à guérir ?

Frau kontrolliert Messwerte an Smart Watch bei Cardiofitness

Un diagnostic plus fiable grâce aux données

C’est en 2016 que l’on entend pour la première fois largement parler d’un diagnostic réalisé par intelligence artificielle, celle d’IBM, nommée Watson. Grâce à sa capacité à diagnostiquer une leucémie rare à partir d’une base d’apprentissage de près de 20 millions de dossiers, l’IA a permis de sauver une patiente de 60 ans.

Désormais, Watson est en mesure de détecter un cancer de la peau dans 90 % des cas, tandis que les meilleurs oncologues n’atteignent que 85 %. Et si l’on associe ces cancérologues au diagnostic de l’IA, le taux de détection approche les 95 %. Une avancée considérable dans la prévention d’une maladie qui est l’une des causes de décès majeur dans le monde.

La médecine préventive pour sauver des vies

Après un entrainement sur les données de plus de 60 000 différents cas de patients aux Etats-Unis, une IA développée par l’équipe du Laboratoire d’Intelligence Artificielle du MIT (Massachusetts institute of technology) et du Massachusetts General Hospital (MGH) est désormais capable de prédire si une patiente a des chances importantes de développer un cancer du sein, uniquement à partir d’une mammographie. Un exemple de ce que le futur réserve en matière de prévention : les diagnostics tardifs deviendraient alors quasiment inexistants. Une avancée d’autant plus importante qu’un dépistage tardif diminue de manière considérable les chances pour les patientes de guérir d’une telle maladie.

En France, ce sont près de 20 milliards de lignes de prestations qui permettent de disposer d’une base nationale de données médico-administratives, couvrant 99 % de la population française. S’ajoutent à cela les données des divers trackers, puces de surveillance et autres patchs connectés. Ce sont ces données qui viendront nourrir les intelligences artificielles de demain afin de prédire et de prévenir les maladies plutôt que de les soigner.