Ils s’appellent Pepper, VIK-e ou Zora et font partie des nouvelles recrues dans les centres de soins et maisons de retraite, tout particulièrement en Belgique. Pour accueillir, guider, divertir les patients ou motiver les seniors à garder leur autonomie, ces robots humanoïdes commencent à faire leur place aux côtés des professionnels de santé.
La robotique offre de très nombreuses promesses pour le secteur de la santé, entre autres, pour la chirurgie ou la télémédecine. Elle est aussi expérimentée pour le traitement de certaines maladies, comme l’explique Frédéric Mocellin, Business Development Manager Digital HealthCare au sein du groupe Econocom : « dans certains services de gérontologie, ou des maisons d’accueil des expériences ont été menées avec des robots-compagnons, permettant également de pallier les troubles de la mémoire chez les personnes âgées ». Dans le cadre de l’accueil ou du confort du patient, les expérimentations en cours démontrent le potentiel de ces nouvelles technologies.
VIK-e : le lien entre enfants hospitalisés et leurs familles
VIK-e est un robot de téléprésence conçu par Awabot. Cette société est l’un des fleurons de la FrenchTech lyonnaise, créée en 2011 et reconnue pour son leadership en matière de téléprésence pour la santé, l’éducation, l’assistance à la personne, l’événementiel ou le retail.
VIK-e sonne comme le prénom d’un ami, et c’en est un, très fidèle, même si en fait, VIK-e est l’acronyme pour ‘’Victory in Innovation for Kids – electronic’’. Sa vocation, maintenir le lien entre les jeunes patients et leur entourage, une mission qui a séduit l’institut d’oncologie pédiatrique de Lyon, spécialisé dans la prise en charge des enfants et adolescents atteints de cancer.
Le dispositif est testé avec 24 enfants et jeunes adultes de 10 à 25 ans. Pour leur permettre de garder le contact avec leurs proches, notamment pour les jeunes en secteur protégé, le robot est installé dans le foyer du patient. Ce dernier, grâce à un ordinateur dans sa chambre, peut alors partager à distance des moments en live avec son entourage et conserver un lien essentiel pour améliorer son bien-être pendant la durée de son traitement et in fine, ses chances de guérison.
Réceptionniste, compagnon ou kiné : le métier de robot mène à tout
Aider les patients et les seniors est l’un des débouchés pour la robotique humanoïde et les fabricants multiplient les cas d’usage dans le secteur de la santé. Ex-Nao, le robot Pepper de de SoftBank Robotics/Aldebaran ou sa petite sœur Zora, de l’éditeur belge Zora Bots montrent leur polyvalence.
Pour interagir avec les patients dès leur entrée à l’hôpital de la Citadelle à Liège, leur expliquer un examen médical, pour créer des animations dans les Ehpad comme à Issy-les-Moulineaux ou dynamiser des séances de motricité pour les séniors, la présence de ces petits robots s’avère efficace dans le parcours de soins en suscitant de nouvelles émotions chez les patients, des liens effectifs et une attention particulière dont ne bénéficient pas forcément le personnel médical. E
Ce ne sont pas moins de ‘’400 hôpitaux, centres de soins, maisons de retraite, écoles, centre d’accueil spécialisés (autisme, alzheimer, handicaps…) en Europe’’ qui ont d’ores et déjà opté pour ce type de solution technologique selon la revue Humanoïdes. Avec la Belgique en tête des pays « utilisant le plus de robots humanoïdes au service de la personne et de la santé dans le monde, avant le japon », selon les dires de Zora Bots.