L’intelligence artificielle et l’abondance de données ouvrent de larges possibilités pour l’apprentissage. Les sciences de l’information et leurs applications comme l’adaptive learning représentent ainsi un nouvel élan pour la recherche et le développement de l’éducation.
L’adaptive learning consiste à proposer un enseignement personnalisé, adapté aux besoins de chacun, tant en termes de rythme d’apprentissage que de contenu. Une pédagogie notamment possible grâce à la transformation numérique de l’éducation. « Au‐delà des possibilités offertes par le numérique, il apparaît nécessaire de développer la recherche sur ce que veut dire apprendre et enseigner dans ce monde en évolution et où la technologie connaît des progrès exponentiels», expliquent les experts du récent rapport de l’éducation nationale, « Vers une société apprenante. « Cette recherche doit pouvoir s’appuyer sur l’ensemble des disciplines, non seulement celles qui depuis longtemps s’intéressent à ces sujets comme la didactique, la psychologie, la sociologie et les sciences de l’éducation, mais aussi celles en émergence comme les sciences de l’information et leurs applications, «learning analytics», « e‐learning » ou « machine learning». Ainsi grâce à l’abondance des données produites par les apprenants lorsqu’ils travaillent à l’aide d’outils numériques connectés, la collecte et l’analyse des informations permettent de suivre et d’améliorer les apprentissages, d’adapter l’enseignement. Les professeurs peuvent suivre précisément les progressions et mieux appréhender les besoins individuels, répondant ainsi aux objectifs de l’Éducation Nationale de mettre en place une pédagogie différenciée.
Certains voient dans la personnalisation des apprentissages et l’adaptive learning l’enseignement du futur. Cette pédagogie en plein essor aux États-Unis arrive aussi en France. Les startups de la edtech travaillent aujourd’hui sur les algorithmes qui pourraient transformer la manière d’apprendre.
La startup Lalilo propose par exemple d’utiliser la psychologie cognitive et l’intelligence artificielle pour créer un assistant pédagogique pour les professeurs. Cela doit permettre aux élèves d’apprendre à leur rythme. « Le projet vise à mettre fin à l’illettrisme en France, tout simplement », affirme au Monde le fondateur Laurent Jolie. « 20 % des enfants arrivant en sixième ne savent pas lire» rappelle-t-il.
La startup Domoscio mise elle sur une solution qui connecte les sciences cognitives, le Big Data et l’IA pour créer des solutions d’adaptive learning qui permettent à l’élève d’avoir un retour sur son apprentissage et un parcours individualisé. « En utilisant l’intelligence artificielle, le Big Data et les sciences cognitives, l’apprentissage adaptatif aborde les trois phases du processus d’apprentissage, l’assimilation, la consolidation et l’application », explique la startup. Domoscio est désormais reconnue par la Commission européenne, le ministère de l’Éducation nationale, l’Agence nationale de la recherche et la Banque publique d’investissement.
Econocom investit dans le fond Educapital
Le groupe poursuit son investissement dans l’éducation de demain et mise sur le premier fonds de capital-risque européen dédié à l’éducation et à la formation professionnelle.«Avec Educapital, nous partageons la même ambition : aider à la création et travailler avec les futurs leaders européens de l’EdTech » » précise Bruno Grossi, directeur exécutif d’Econocom. En devenant l’un des premiers investisseurs d’Educapital, Econocom va accompagner les jeunes entreprises innovantes qui réinventent l’éducation. Le groupe soutient déjà les start-ups Magic Makers et Kartable.
Sources : Les Echos, Education.gouv, L’étudiant, Le Monde