Un peu plus de la moitié de nos entreprises et organisations belges font appel à au moins un service dans le cloud, optant ainsi pour une « stratégie hybride ». Dans ce cadre, une partie des applications et données sont stockées sur des serveurs dans le propre centre de données de l’entreprise, le reste se retrouvant dans un centre de données externe d’un prestataire de services local, d’un fournisseur SaaS spécialisé ou d’un cloud public. Ce principe s’appelle le multicloud. Liberté, satisfaction, etc., sont au rendez-vous. Pourtant, n’en faites pas trop la promotion, car tout responsable informatique intelligent a une meilleure vue d’ensemble sur les coûts à répercuter sur les services opérationnels. Le multicloud associe toujours la meilleure option à chaque scénario d’utilisation (best-of-breed): pour la gestion des services, pour les applications d’internet des objets ou pour les applications gourmandes nécessitant une faible latence (transmission aller-retour entre le serveur et l’utilisateur). Parmi les autres raisons motivant une stratégie multicloud, citons une plus grande autonomie (moins de verrouillage technologique des fournisseurs) et la répartition des risques, car le nuage peut, lui aussi, se retrouver HS.

INFRASTRUCTURE HYPERCONVERGEE

L’infrastructure qui s’associe le plus efficacement au cloud est l’infrastructure hyperconvergée (HCI). En effet, elle est entièrement conçue pour le cloud privé et hybride. La puissance de calcul et le stockage sont contrôlés par le logiciel : l’infrastructure est devenue du code, et vous en avez besoin si vous voulez utiliser le cloud public et passer rapidement du cloud au datacenter “sur site” en toute flexibilité. Autre avantage de l’HCI, son caractère très évolutif : vous pouvez donc facilement, rapidement et à peu de frais étendre votre cloud privé avec la capacité dont vous avez besoin. Dans une infrastructure classique, vous devez acheter une technologie en prenant en compte votre croissance future ou de toute façon passer au cloud public quand l’expansion s’impose. Et, dans ce cas, vous devez à nouveau ajuster le code pour le préparer pour le cloud public.

DIFFERENTS CLOUDS, DIFFERENTS COUTS

Grâce à cette liberté supplémentaire, la combinaison multicloud/HCI gagne du terrain. On commence souvent par procéder à des tests assortis d’essais et de mises au point : tant pour l’HCI que pour le cloud public, c’est un des scénarios d’utilisation les plus fréquemment mentionnés en raison des avantages qu’il offre pour une utilisation intermittente. Vous activez ou désactivez ainsi rapidement un serveur, souvent pour une courte période. Néanmoins, le multicloud nécessite une approche progressive. Quel environnement doit-on utiliser pour une charge de travail particulière ? Privé ou public ? De plus, chaque cloud public a ses propres spécialités. Et il convient aussi de ne pas oublier la gestion des coûts. Car s’il est vrai que les entreprises sont rapidement convaincues par la flexibilité, l’évolutivité et la répartition des risques du multicloud, nous constatons toutefois souvent la présence de serveurs de test dormants ou de capacités sous-exploitées en interne. De plus, il existe, d’une part, des serveurs standard et, d’autre part, des serveurs qui permettent une hausse et une baisse d’activités, qui s’affichent forcément à des prix différents.

MULTICLOUD MANAGEMENT

Afin d’inventorier vos coûts et les maîtriser, nous travaillons avec un logiciel de gestion de cloud qui permet de mesurer la consommation et de la refacturer au prorata, mais aussi d’assurer le suivi des journaux de vos serveurs cloud et d’imposer une politique de sécurité. Par ailleurs, vous pouvez également centraliser la configuration de votre serveur. Les modèles de serveurs Azure sont cryptés différemment, ce qui rend difficile la migration ultérieure de vos serveurs virtuels vers une autre plate-forme. Ce « verrouillage » a un impact sur vos coûts. Le logiciel de gestion multicloud vous permet de créer une couche supérieure qui convertit les modèles. Cela vous permet de transférer un à un vos modèles de serveur HCI vers le cloud public et inversement, tout en ne travaillant qu’avec un seul modèle : votre configuration d’état souhaitée (DSC). Cela fait une différence de taille ! L’activation des serveurs s’opère en minutes plutôt qu’en heures ou en jours.

Reconnaissons-le, le multicloud rend votre informatique un peu plus générique, mais c’est aussi la tendance du jour : vous êtes indépendant, travaillez avec les meilleures technologies et les meilleurs partenaires, et vous réagissez et procédez aux modifications très rapidement selon les règles de votre approche DevOps. Ce principe permet de rapprocher le développement logiciel et la gestion de l’infrastructure, et d’accélérer la mise en production des applications. Il a gagné en maturité avec la montée en puissance du cloud computing.

Par-dessus tout, la combinaison d’une infrastructure hyperconvergée à une application de gestion telle que ManageIQ ou vRealize vous donne un aperçu des frais à répercuter de l’IT sur le business. C’est d’ailleurs peut-être le plus grand avantage d’un service partagé. Quant à savoir si les coûts informatiques seront désormais davantage répercutés sur les processus opérationnels, la question reste ouverte…

 

  • Jan Vandebroek dirige les services infrastructure d’Econocom BeLux. Il est en parallèle responsable du développement des activités Cloud d’Econocom. Il était précedemment General Manager d’Osiatis Benelux, le prestataire de services racheté en 2014 par le groupe. Auparavant, Jan occupait la fonction d’ European Director e-Banking en Country Manager chez Bull Luxembourg. Il fut aussi brièvement actif comme conseiller du cambinet du Ministère des Affaires Etrangères. 

 

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