Le marché du transport maritime est en pleine transformation numérique, comme le montre le port de Rotterdam qui mise sur l’IoT et l’intelligence artificielle pour gérer ses 12.000 hectares et les 438 millions de tonnes manutentionnées.
Le plus grand port et complexe industriel d’Europe va bénéficier d’un déploiement IoT à large échelle
Ses 64 km de quais impressionnants et ses 12 millions de containers nécessitent une logistique avancée qui va, à l’image de la Supply Chain, bénéficier elle aussi d’innovations numériques majeures.
Le déploiement technologique du port de Rotterdam repose sur 4 projets, à horizon 2030 :
1 – Connecter la capitainerie
Grace à l’installation de capteurs sous-marins et de stations météo connectées, la capitainerie sera en mesure d’optimiser les entrées dans le port et de diminuer le temps d’attente des cargos.
2 – Équiper le port de capteurs IoT
Un tableau de bord analytique proposé par IBM permettra de gérer le trafic grâce à l’analyse des données issues des opérateurs, des capitaines et du port. Cela offrira une gestion du trafic, plus sûre et plus efficace pour le port et ceux qui y naviguent.
3 – Implantation d’imprimantes 3D
Des imprimantes 3D seront installées afin d’imprimer sur place des pièces de tout type à la demande. La technologie cognitive IoT d’IBM sera intégrée pour créer des composants de navires, telles que des hélices, à la demande. Le délai passant ainsi de six à huit semaines à 200 heures.
4 – Création de quais intelligents
Plus de 42 km de quais seront équipés des capteurs IBM sur les murs, bouées et pontons afin de créer un jumeau numérique à l’échelle du port. Ce système permettra de collecter des informations sur l’état des terminaux d’accostage, les conditions météo et les flux de marchandises, qui seront utiles au tableau de bord analytique. Ainsi, les opérateurs portuaires pourront identifier les meilleurs moments et lieux pour faire accoster les navires.
La transformation numérique du port de Rotterdam doit ainsi améliorer la gestion du trafic et pourra également permettre l’accueil de navires autonomes en utilisant l’IoT, l’intelligence artificielle et les données météorologiques. Ces innovations promettent par ailleurs des économies sensibles pour les compagnies maritimes qui, en prévoyant les heures optimales de départ et d’arrivée dans le Port de Rotterdam, pourront réduire leur temps d’accostage de presque une heure. Un gain considérable pour la consommation de carburant.
Sources : Objet Connecté , Informatique News , Les Echos , IBM