Conçu pour relever le défi de l’ultra connectivité, le déploiement de la 5G en France est prévu à l’horizon 2020 selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep). Une arrivée progressive, néanmoins, puisque la « vraie » 5G ne sera déployée qu’à l’horizon 2025, pour une couverture nationale en 2030. La promesse du gouvernement : des débits exceptionnels ainsi qu’une latence très faible.

Businessman on blurred background using 5G network with mobile phone 3D rendering

Le passage à la 5G définitivement validé

Désormais adoptée à l’Assemblée nationale au printemps dernier ainsi qu’au Sénat cet été, la proposition de loi sur la sécurité de la 5G, qui avait soulevé de nombreuses interrogations, a été homogénéisée en commission mixte paritaire (instance de sept députés et sept sénateurs afin d’éliminer les différences entre les deux versions du texte) le 3 juillet dernier.

La suite ? Une promulgation par le président de la République et la publication au Journal officiel. Sur Twitter, Éric Bothorel, ayant porté le texte à l’Assemblée, s’est ainsi félicité : « Fierté en qualité de rapporteur d’obtenir un accord avec le Sénat pour la proposition de loi sur la sécurité de la 5G ».

Le compromis trouvé repose sur un équilibre entre le fait d’assurer un haut degré de sécurité des réseaux mobiles, tout en garantissant le développement de la 5G par les opérateurs craignant des obligations trop importantes.

La 5G pour tous les opérateurs installés

La 5G repose sur un système d’ondes millimétriques, actuellement utilisées par l’armée et réattribuées aux opérateurs. L’infrastructure 5G devra s’appuyer sur un réseau fibre ainsi que des serveurs cache à proximité des utilisateurs. Quant à la partie radio, elle s’appuiera sur une variété de dispositifs proches de ceux de la 4 G.

Le texte s’applique à tous les appareils installés depuis le 1er février 2019 en France. Néanmoins, un premier déploiement expérimental concerne déjà 208 sites 5G en France. Aucun acteur n’est discriminé par le texte de loi, y compris Huawei, accusé récemment de faciliter l’espionnage au profit de Pékin.

À noter, ce texte de loi ne s’applique pas à la couverture 4G et sera piloté par le Premier ministre, accompagné par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale ainsi que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, afin de garantir les intérêts de la défense ainsi que de la sécurité nationale.