La 5G, prochaine génération de réseau mobile et surtout ses applications, entre autres pour la réalité virtuelle, le streaming 4k généralisés ou les voitures autonomes ont souvent été discutés au Consumer Electronic Show à Las Vegas. Actuellement en période d’expérimentation et en cours de définition, la 5G devrait être une technologie ancrée dans notre quotidien en 2025.
D’ici un an, en 2018, les prochains J.O. d’hiver en Corée du Sud seront sans doute une vitrine pour la 5G en Asie. Et d’ici l’échéance 2020/2025, la feuille de route des autorités de règlementation, des opérateurs et industriels est chargée. Normes, évolution des architectures réseaux, compatibilité des terminaux et équipements : la 5G va se faire par étape.
Des offres 5G en Europe d’ici 3 ans
La 5G dans au moins une grande ville de chaque état-membre d’ici 2020 est l’un des vœux de la Commission européenne. Il est doublé d’une belle ambition : un déploiement massif 5 ans plus tard. Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission a précisé ce que le plan européen pour la 5G doit comprendre : «d’ici 2025, toutes les zones urbaines ainsi que les principaux axes routiers et ferroviaires devraient disposer d’une couverture 5G ininterrompue».
Équiper les axes routiers et ferroviaires sans coupure sera un challenge que la 4G n’est pas encore parvenue à surmonter, en particulier en France. Régulateurs et opérateurs disposent de 7 années pour réaliser cet objectif. Et l’UE a dégagé un budget de 700 millions d’euros jusqu’en 2020 pour soutenir leurs efforts.
L’Association 5G PPP issue d’un partenariat Public-Privé initié par l’Europe a pour mission de transformer la R&D en technologie commercialisable avec des ambitions élevées :
- Multiplier par 1000 les capacités des réseaux sans fil par rapport aux performances 2010 et x100 par rapport à la 4G.
- Connecter 7 milliards de personnes et des centaines de milliards d’objets connectés.
- Réduire jusqu’à 90% la consommation énergétique des réseaux.
- Aboutir à un temps de latence proche de zéro (moins d’une milliseconde) avec un réseau sécurisé et fiable.
- Garantir à tous les Européen et où qu’ils soient des services et des applications facilitées par la 5G et à moindre coût.
La 5G reste un réseau théorique
Opérateurs et industriels communiquent régulièrement sur leurs avancées, leurs expérimentations, leur potentiel record de débit. Mais concrètement, la 5G n’en est qu’au stade de concept, sans bases officiellement approuvées par les autorités régulatrices.
En octobre 2017, la 5G deviendra plus concrète grâce aux premiers pas faits par l’UIT (Union International des Télécom dépendant des Nations Unies). À cette date, la technologie, les spécifications techniques et les méthodes d’évaluation devraient être examinées par l’UIT. Elles feront ensuite l’objet d’appel à candidature auprès des acteurs télécom et des industriels pour définir les standards.
En 2019, normes et fréquences devraient être finalisées, si le calendrier de l’UIT est respecté et un consensus trouvé. Dès 2020, comme l’espère l’UE, les premières offres commerciales pourraient alors être lancées. L’UIT caresse l’espoir de créer une norme mondiale avec des fréquences communes à tous les pays. Si cette norme aboutit, smartphones et objets connectés pourraient fonctionner sur tous les réseaux de la planète, l’interopérabilité étant un enjeu stratégique, technologique et commercial évidemment de premier ordre.
La 5G pour l’Internet of Everything
Smart city, smart grids, santé connectée, smart cars et tout autre objet communicant dans l’industrie, la sécurité, la domotique ou la digital workplace : la 5G doit pouvoir répondre aux développements multiples et complexes des applications, services et usages numériques de la prochaine décennie. Elle doit donc pouvoir assurer l’accès à la fois à du très bas et du très haut débit, avec des dispositifs relais variés allant de la puce électronique à l’antenne de petite et longue portée.