Nombreuses sont les DSI (direction des systèmes d’information) à souhaiter réduire l’empreinte énergétique de leurs data centers. Si l’ensemble du secteur du numérique constitue environ 10 % de la consommation d’énergie à l’échelle de la planète, les data centers à eux seuls en représenteraient entre 2 et 3 %. Quant aux sites industriels, si leur consommation est en baisse, des efforts restent à faire et l’IA pourrait devenir une solution viable à long terme.
Free cooling et water cooling : ou comment réduire l’empreinte carbone des data centers
Systèmes, puces, composants et platines d’ordinateurs produisent une très grande quantité de chaleur, en raison notamment des câbles nécessaires au transit de l’électricité et des données. Afin d’éviter cette trop forte production de chaleur, plusieurs méthodes peuvent être privilégiées : le free cooling consiste à utiliser des installations de traitement de l’air fonctionnant à l’eau réfrigérée. L’air circule autour des data centers et est refroidi avant de pénétrer dans les racks des serveurs.
Le water cooling consiste quant à lui à se baser sur une technique de refroidissement innovante, par immersion. Deux solutions sont disponibles : les data centers peuvent être plongés dans un fluide électriquement inerte, ou de l’eau déminéralisée peut être injectée directement dans un circuit étanche. Des entreprises telles que Google ont déjà choisi d’utiliser cette technique pour refroidir leurs data centers.
Lorsque l’IA vient au secours des sites industriels
Depuis 2013, Metron a mis en place une plateforme ayant recours à l’intelligence artificielle au profit d’une réduction énergétique. La collecte d’informations ne se fait pas par le biais de capteurs, mais via l’utilisation du matériel existant : la plateforme analyse les données en temps réel et propose des solutions, ou effectue elle-même des actions afin de réduire de 5 à 15 % la facture énergétique.
Dans l’activité aéronautique, par exemple, ce sont les énergies renouvelables qui pourraient aider à atteindre une neutralité énergétique, souhaitée par Aéroports de Paris à l’horizon 2030 pour les aéroports du Bourget, de Roissy et d’Orly. Mais l’intelligence artificielle est également mise à contribution afin de réduire la consommation énergétique : Sita Aero cherche ainsi à réguler le trafic passager en anticipant l’heure d’arrivée des vols, afin de mobiliser uniquement les services nécessaires à ces moments précis.