A la fois très concurrentiel et en plein boom, le marché de la foodtech est en construction. Le besoin de moderniser l’agroalimentaire est fort et invite les jeunes entrepreneurs à s’investir sur ce marché. La foodtech promet ainsi en 2017 de relever de nouveaux défis dans une industrie complexe et lourde à gérer, mais où tout reste à faire pour les startups françaises afin de transformer l’alimentaire en service.
Le marché de la Foodtech se dessine. Alors que les annonces de prises de participation sont nombreuses dans la foodtech, avec récemment InVivo Invest qui investit dans la startup « Il était un fruit », l’Addition qui lève 5 millions d’euros et Deliveroo qui explose, d’autres comme Take eat easy ou Tok Tok Tok ferment par contre leurs portes. Au total, selon Kevin Camphuis, cofondateur de ShakeUpFactory, spécialiste de la transformation digitale de la cuisine, ce ne sont pas moins de 30 milliards de dollars qui ont été investis ces trois dernières années en fonds privés dans des startups de la foodtech sur le marché mondial.
La foodtech touche l’ensemble de la chaîne de production et de consommation alimentaire. Elle regroupe aujourd’hui le e-commerce avec la livraison des courses à domicile, la food science avec la transformation alimentaire, l’agtech avec l’intégration des nouvelles technologies et de l’IoT dans l’agriculture et l’élevage, les lieux de restauration avec la modernisation des process et enfin les nouveaux services, notamment avec la livraison à domicile des plats préparés par les restaurants.
D’après le cabinet Deloitte, le marché de l’économie à la demande devrait atteindre 100 milliards de dollars d’ici 2018. Une large part concerne la foodtech et la livraison de repas, le click and eat. D’après une enquête CSA de 2016, 30 % des consommateurs qui achètent en ligne ont déjà commandé un repas sur Internet et 13 % le font une fois par mois. L’IoT change les habitudes des utilisateurs. « Il existe en France seulement entre 350 et 400 startups de l’agrotech. Les opportunités vont être nombreuses. D’après nos études, nous estimons que l’e-commerce dans l’agroalimentaire va être multiplié par 10 au cours de la décennie à venir », confie Kevin Camphuis aux Echos. Les services alimentaires séduisent consommateurs et les startups comme les géants du numérique comptent bien avoir leur part du gâteau.
“L’amazonisation de la restauration”
En 2016 Amazon a annoncé ses marques propres de produits alimentaires et un nouveau service de livraison à domicile de plats de restaurants. Amazon monte ainsi sa marketplace de services alimentaires et de livraison à domicile en 1 heure.
Amazon restaurant, pour l’instant disponible aux Etats-Unis et réservé aux membres premium, devrait être testé à Londres avant de s’étendre en Europe. Amazon n’est pas le seul géant du numérique à s’intéresser à la foodtech, Google teste aussi la livraison de repas aux Etats-Unis.
La jeune startup Digifood mise sur la livraison des encas à la place pendant les évènements sportifs, musicaux ou autres divertissements. Elle vient pour cela de réussir une levée de fond de 500 000 € pour Digifood auprès de business angels et du fonds Courtin Investment. « Avoir à notre capital ainsi qu’à notre Comité de Surveillance des entrepreneurs aguerris qui dirigent des entreprises en forte croissance est un véritable atout afin de nous conseiller au mieux dans la gestion du projet et sa bonne exécution dans une période de très forte croissance», souligne Ronald Gautruche, cofondateur et Président de DigiFood. Le principe est simple pour l’utilisateur. Il télécharge l’application, sélectionne un point de vente de restauration dans le stade où il se trouve parmi les adhérents de la plateforme, il choisit son menu et indique sa place afin de se faire livrer. Terminé le stress des files d’attente pendant les mi-temps et les entractes. Les points de restauration gagnent de nouveaux clients et les consommateurs apprécient le service.
Le succès de Deliveroo
+650% de commandes pour Deliveroo, la startup britannique née il y a 3 ans et qui opère depuis 2 ans en France. D’après une étude Harris Interactive réalisée pour la startup auprès de 200 restaurateurs à travers la France, la plateforme aurait un impact positif sur les professionnels de la restauration. Cette croissance représente en effet des recettes supplémentaires pour les restaurateurs membres. Selon les chiffres de Deliveroo ils enregistrent une hausse de chiffre d’affaires allant jusqu’à 30%. « Notre croissance démontre que la livraison de repas est une tendance de fond qui s’ancre dans les habitudes de consommation des Français et crée par la même occasion des opportunités pour l’ensemble de nos partenaires du monde de la restauration », explique Hugues Décosse, general manager de Deliveroo France à la Tribune. L’Uberisation de la restauration sera ainsi peut être mieux accueillie par les professionnels du secteur que dans l’automobile.
L’IoT as a Service avec Econocom et Digital Security au salon IoT World, stand D38
Jeudi 23 mars, sur le salon IoT World, Porte de Versailles à Paris, vous pourrez échanger avec les experts Econocom et Digital Security autour des démonstrations et conférences.
Table ronde : capteurs, objets, appareils, réseaux, système : appréhender, renforcer et traiter la sécurité des IoT à chaque niveau et selon le besoin, le 23/03, de 11:30 à 12:30
Sources : Maddyness finance, Maddyness business, Maddyness Innovation, Les Echos, LSA, Digital Corner, La Tribune