Météo*Swift, Ilek et HotspotReuse sont 3 startups qui bénéficient du soutien de Météo-France via son centre de recherche ou d’un accompagnement dans son récent incubateur dédié à la GreenTech. Ces  jeunes entreprises proposent des innovations numériques déjà opérationnelles pour les professionnels ou le grand public dans les domaines des énergies renouvelables ou de la valorisation des eaux.

Au printemps 2017, Météo-France a lancé à Toulouse une structure pour soutenir les projets et startups autour des objets connectés et au profit de la transition énergétique. Le service officiel de météorologie et de climatologie en France ajoute ainsi une ligne à la liste de ses missions de service public.

Cette initiative s’inscrit dans la foulée de la COP21 et de la mise en place, en 2016, d’un réseau d’incubateurs dédié à la GreenTech. Lancé par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, « ce dispositif a pour ambition de faciliter la transition écologique grâce au numérique ». La GreenTech est une catégorie d’innovations englobant les projets autour « des économies d’énergie, des énergies renouvelables, des smart grids, des bâtiments intelligents ou de la mobilité », précise aussi le Ministère.

Des projets dopés à la data Météo-France

L’implication de Météo-France en faveur de l’écologie via le digital entre aussi dans le champ des initiatives Open Data du gouvernement.  Les porteurs de projets et startups sélectionnées par l’incubateur bénéficient d’un accès privilégié aux données engrangées par la structure et ses entités.  Cette facilité s’accompagne également de soutiens plus classiques tels que 6 mois d’hébergement gratuits, de formation et de coaching. Sont également au programme des contributions d’entreprises comme le CNES, Enedis, Orange, le Village by CA ou Epitech.

Parmi la dizaine de projets déjà intégrés dans l’incubateur Météo-France, les 2 startups Ilek et HotspotReuse offrent déjà des applications innovantes très concrètes. Quant à Météo*Swift, elle a signé un accord de R&D avec le Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM), constitués par le CNRS et Météo-France.

Météo*Swift : la prévision de production d’énergie éolienne

Météo*Swift est un peu un OVNI dans le secteur. Grâce entre autres à sa fondatrice. Morgane Berthod, diplômée de l’École Polytechnique et de l’EPFL de Lausanne n’a que 25 ans. Et elle est classée par le MIT dans la liste des 10 meilleurs entrepreneurs français de moins de 35 ans. Avec ses collaborateurs, elle a conçu un outil de haut vol pour anticiper à court terme l’électricité générée par les éoliennes. Il exploite Big Data, machine learning, modélisation numérique par dynamique des fluides et mathématiques décisionnelles. Sa finalité est d’intégrer la production éolienne dans les réseaux des distributeurs d’énergies vertes et d’en gérer avec précision la commercialisation sur les territoires et les zones insulaires, entre autres couvertes par Météo-France. La technologie Météo*Swift s’appuie d’ailleurs sur le modèle de prévision numérique de Météo-France. L’outil est déjà mis en œuvre par des acteurs de l’éolien et aussi bardé de reconnaissances, comme le Prix CleanTech Open France ou celui du Concours Mondial d’Innovation en Big Data.

Ilek donne le choix de consommer de l’énergie verte et locale

Dans la veine des circuits courts de consommation, Ilek, créée en 2016, est une plateforme d’achat et de vente directe d’électricité entre producteurs indépendants et clients finaux. En s’inscrivant sur ce portail, les consommateurs peuvent choisir la nature et la provenance de leur électricité verte, hydraulique, éolienne ou solaire et remplacer leur distributeur traditionnel, sans formalité ni installation particulière. Ilek est agréée par Enedis et le Ministère de la Transition écologique et solidaire.

HotspotReuse valorise les eaux usées

Avec la philosophie de l’économie circulaire, l’objectif de la plateforme web-collaborative Hotspotreuse d’Ecofilae est d’aider les acteurs publics et privés à transformer les eaux usées générées par les usages domestiques, agricoles, industriels, ou par les stations d’épuration en valeur grâce à leur réutilisation. Après traitement, au lieu d’être rejetées, ces eaux peuvent être valorisées par exemple pour le nettoyage de voiries, de bateaux dans les ports ou l’arrosage d’un golf, confie le fondateur de cette initiative.

La plateforme web permet de mettre en relation des porteurs de projet, en France et aussi partout dans le monde, d’évaluer la faisabilité et d’accéder à des outils d’aide à la décision. Le site précise que « la croissance du marché de la réutilisation des eaux est estimée à 15% par an pour la prochaine décennie ».

Sources : Météo-France, Ministère de la Transition écologique et solidaire, Wikipedia, Challenges, SmartCityMag