La nouvelle génération de robots est collaborative, elle aide les professionnels de l’industrie et des services. Les interactions homme-robot se développent ainsi à travers des solutions innovantes qui facilitent le travail humain.

Les achats de robots collaboratifs ont doublé entre 2014 et 2015, on compte aujourd’hui environ 5.000 machines de ce type (chiffres IFR, International Federation of Robotics). Le marché principal reste l’Asie, suivi des États-Unis et de l’Allemagne, la France n’est que 11e derrière l’Italie et l’Espagne. Le marché de la robotique collaborative, qui consiste à créer une interaction entre l’homme et le robot dans le cadre de la réalisation d’une tâche, se développe notamment grâce à ses promesses en productivité et réactivité, au delà des simples robots opératifs. Le cobot opère aux côtés de l’homme, sans danger pour lui.

La startup française Isybot propose par exemple un robot dont le collaborateur peut s’approcher et saisir le bras robotisé, même en mouvement. « L’utilisation de vérins à câbles permet d’avoir une très faible inertie, ce qui assure une sécurité intrinsèque au cobot » explique le PDG Yves Measson à l’Usine Nouvelle. Le suisse Stäubli Robotics propose lui aussi une large gamme de robots collaboratifs qui permettent le travail de l’opérateur à proximité sans barrière physique.

Conçus pour remplacer l’homme afin de l’imiter, ces robots ne sont pas réservés à l’industrie. Ils sortent ainsi des usines pour entrer sur des secteurs comme l’hôtellerie où des barmans cobots commencent à servir les clients aux côtés de barmans humains. D’autres modèles aident en cuisine pour les tâches répétitives. « Deux catégories de cobots peuvent rapidement trouver leur clientèle » explique André Montaud, administrateur du cluster Coboteam aux Echos. « Les robots collaboratifs mobiles qui transportent une charge, comme ceux d’Omron Adept Technologies ; ou les exosquelettes, comme ceux testés dans certaines usines automobiles de BMW ou d’Audi, qui permettent de supporter des efforts les bras levés ou de s’asseoir sans chaise pour assembler un tableau de bord par exemple ».

Un industriel sur 2 prévoit aujourd’hui d’investir dans un cobot, et pour 94,3% des industriels français interrogés par L’usine Nouvelle pour Fanuc, la robotique collaborative aura une place importante dans l’industrie. Près de 70% plébiscitent la sécurité des opérateurs dans les bénéfices de la cobotique, 45,5% la simplicité de la programmation et 35,5%, la simplicité de l’installation. « Après l’outil qui a amélioré la dextérité de l’homme et après la machine qui a amplifié sa force, le robot va nous permettre de déléguer une partie de notre autonomie. Il va nous accompagner et augmenter la capacité la plus noble de l’être humain, c’est à dire l’intelligence.», affirme l’entrepreneur Bruno Bonnell à l’Usine Nouvelle.

Sources : Innorobo, Les Échos, Humanoïdes, Le journal de l’éco, Tendance Hôtellerie