Si Elon Musk impressionne avec sa Tesla cabriolet qui vole au dessus de nos têtes, c’est aussi parce que lui et ses concurrents projettent de lancer leurs voitures autonomes sur terre d’ici 2020. Une révolution dans l’industrie automobile, qui commencera par des usages spécifiques dans des secteurs tels que l’agriculture, le BTP ou encore la logistique.

L’ère de la voiture autonome est en route

Son adoption massive est prévue en 2050 selon une étude McKinsey. D’après le cabinet de conseil, les véhicules 100% autonomes représenteront déjà 15% des ventes mondiales de voitures en 2030. C’est l’industrie qui ouvrira la voie d’après le cabinet qui explique que d’ici 5 ans, les voitures autonomes seront utilisées dans l’agriculture, le secteur minier, le BTP ou la logistique. Sur la route, le transport routier devrait suivre la tendance dès 2040.

A la clé moins de pollution, plus de sécurité et plus de productivité

Mais surtout une transformation profonde des habitudes de conduite, des habitats automobiles, de l’aménagement urbain et de la mobilité. Cette révolution du secteur automobile impactera tous les secteurs car le véhicule sans conducteur ouvre la voie à de nombreuses innovations. De l’organisation des transports en commun, à l’achat des véhicules, en passant par l’aménagement des smart cities ou la gestion du trafic, tout est susceptible de changer. Le rapport Automotive Manager 2017 d’Oliver Wyman souligne l’augmentation des brevets déposés autour de l’automobile autonome. Plus de 1 200 brevets autour des voitures autonomes et connectées ont ainsi été déposés en 4 ans entre 2012 et 2016. Les constructeurs et équipementiers automobiles ne sont pas les seuls puisque les sociétés de l’informatique représentent près d’un tiers des brevets. Ainsi Google, avec 221 brevets, arrive en seconde position derrière Audi mais devant BMW. On retrouve également Apple, Facebook, Microsoft, Amazon et Uber dans le classement.

Un nouvel espace à habiter

Les voitures autonomes présentées dans les derniers grands salons automobiles ou high-tech réinventent l’habitacle, afin de proposer des divertissements connectés aux (ex) conducteurs et passagers. Une offre qui nécessitera des réseaux haut débit pour offrir une connectivité étendue et mobile.

Des innovation présentées au dernier CES

À Las Vegas lors du CES 2018, de nombreux visiteurs ont pu tester pour la première fois le taxi « Autonom Cab » du français Navya. Le taxi, qui accueille jusqu’à six personnes, est équipé d’une tablette pour occuper les passagers durant le trajet. Comme pour un VTC, il suffit de commander le taxi via une application. Le véhicule vient prendre les passagers et démarre la course. Le modèle présenté à Las Vegas circulait avec un ingénieur à bord, conformément à la législation en place. « Nous espérons lancer un changement radical dans les options disponibles pour la mobilité urbaine dans les villes à travers l’Amérique du Nord », explique Christophe Sapet, PDG de Navya. « Autonome, personnalisée et partagée, cette solution de mobilité unique répond aux défis majeurs auxquels sont confrontées les populations urbaines dans et autour des villes.»

Chez Audi, le modèle autonome A8 présenté lors du dernier salon automobile de Francfort, est déjà commercialisé et permet au conducteur de lâcher le volant jusqu’à 60km/h sur les autoroutes et les routes séparées par un terre-plein central. «C’est le premier véhicule de série à présenter une autonomie de niveau 3 sur une échelle qui en compte 5. Selon la notation établie par l’agence de normalisation américaine SAE International, le niveau 5 correspond à une automatisation complète sans aucune intervention du conducteur. Les premiers véhicules de niveau 5 ne seront commercialisés qu’à partir de 2025 ou 2030», explique au Figaro Bertrand Petipa, directeur des ventes sociétés d’Audi France .

Les cinq niveaux d’automatisation de la conduite définit par le SAE

L’Argus Conseil propose aujourd’hui sa propre infographie, basée sur la classification SAE International, sur le niveau d’automatisation des véhicules.

Sources : Journal du Net , Sciences et Avenir , BeGeek , Le Figaro , Atelier BNP Paribas , ZDNet , Europe 1