D’après un rapport récent de Dell et du think tank Institute for the future, 85% des emplois de 2030, presque demain, n’existeraient pas encore. Un chiffre surprenant pour un avenir très proche. L’étude indique également que la notion même du travail va changer, en cause, les nouvelles technologies et la transformation numérique profonde qu’elles amènent.

 

Sollicités par Dell et l’«Institut pour le Futur», une vingtaine d’experts du secteur numérique ont planché sur les changements à prévoir pour le monde de l’entreprise et du travail suite à la transformation numérique globale des outils et de l’organisation du travail.

Ainsi, les façons de travailler et de recruter seront profondément modifiées. Leur rapport indique que 85% des emplois pour l’horizon 2030 n’existent pas aujourd’hui. « Intelligence artificielle (AI), réalité augmentée et virtuelle, robots domestiques et Cloud computing, pour ne citer que quelques-unes des technologies en développement aujourd’hui, fascinent l’imagination de beaucoup. Ces technologies émergentes et disponibles aujourd’hui conduisent de nombreux universitaires, dirigeants et entreprises à envisager un futur dans lequel l’impact de celles-ci sur la société sera absolument transformateur», indique le rapport.

La principale cause, selon l’étude, serait la future omniprésence du numérique et de la robotisation plus efficace que l’homme, ou encore le désintérêt pour certains secteurs moins attractifs. Dell a également sondé 4.000 décideurs du monde économique à travers le monde dans le cadre de son étude « Digital Transformation Index study ». Près de 50% d’entre eux avouent n’avoir aucune idée de ce à quoi ressemblera leur entreprise dans trois ans, et 45% d’entre eux craignent que leur secteur d’activité devienne obsolète en 3 à 5 ans. Par ailleurs, 73% pensent qu’ils doivent être plus «numériques» pour réussir dans le futur.

D’après le rapport, le travail et les métiers se transforment pour 3 raisons principales : le passage de l’humain à la machine, la disparition des frontières physiques grâce au numérique et le développement de compétences individuelles multiples. « La révolution numérique permettra aux individus de se passer des contraintes d’horaires, de travailler pour plusieurs organisations à la fois, ou encore de transcender les frontières (…). La capacité à acquérir un nouveau savoir vaudra plus que le savoir déjà appris », expliquent les auteurs du rapport Dell / Institut pour le Futur. Le travail numérique devrait ainsi permettre d’aller chercher les talents partout dans le monde, et d’effacer les inégalités à l’embauche grâce à l’absence de contact physique ou visuel.

Selon eux, cette transition devrait aller vite, car la numérisation permet déjà aujourd’hui d’améliorer productivité et coûts du travail pour l’entreprise. Les premiers emplois concernés sont bien évidemment les métiers manuels. Selon une autre étude du Guardian de 2015, quand une délocalisation permet d’économiser jusqu’à 65% sur le coût du travail, une robotisation peut réduire ce coût de 90%.

L’enjeu pour l’homme de demain serait donc de recentrer son métier sur ce qu’il fait mieux que la machine et d’inventer d’après les experts du rapport, un nouveau « partenariat homme-machine ».

Econocom Le Figaro : la révolution numérique va-t-elle mettre à mal le salariat?

Sources : Le Figaro La Tribune Défi Metiers.fr