Recourir à l’open innovation pour les entreprises n’est pas un long fleuve tranquille. Avec de nouvelles plateformes digitales très complètes et différentes des intranets, la technologie se met au service des meilleures idées, des start-ups, de l’intelligence collective et des méthodes collaboratives.
L’open innovation est définitivement un pilier pour la SNCF. En marge de l’abandon du nom Voyages-sncf au profit de Oui.sncf jeudi 7 décembre prochain, la SNCF s’est engagée dans de profondes transformations pour améliorer, entre autres, les services aux voyageurs grâce au numérique. La Société nationale des chemins de fer français, créée il y a 80 ans est montée dans la rame du digital depuis longtemps.
En 2015, elle a accéléré la cadence en lançant Digital Ventures, un fonds d’investissement de 30 millions pour développer l’innovation autour de l’IoT, du big data, de la communication digitale ou de l’économie de partage. Appels à projet, challenges, open data, applications grand public et professionnelles, recrutement de bêta-testeurs… le site Digital SNCF témoigne de cet engagement. En multipliant ses sources d’innovation, issues de son sérail ou de start-ups externes, dont les dernières en date MyTechTrip, RailZ ou Roofstreet, la SNCF joue à fond la carte de l’innovation ouverte.
Des outils et algorithmes pour gérer l’innovation collaborative
La stratégie de la SNCF est loin d’être un exemple isolé. Tous les grands groupes ont ouvert leurs portes aux idées mûries dans les coulisses de communautés internes, en co-innovation avec des entreprises partenaires, de jeunes pousses, par le biais de hackathons ou autres Labs et crowdsourcing. Pour optimiser ces ressources et en extraire la substantifique moelle, des solutions digitales spécifiques, dites plateformes d’innovation, véritables boîtes à idées 2.0 sont maintenant utilisées. Voici quelques exemples dans ce domaine.
Yoomap, le ‘’CRM des startups’’ : avec des clients comme Total, EDF ou BNP-Paribas, la plateforme a déjà fait ses preuves. Elle entend favoriser les coopérations entre les entreprises en demande d’innovation, les métiers et les start-ups avec un outil, le SURM (Startup Relation Management). Les entreprises utilisant le SURM ou le SMI (Système de management des idées) disposent d’une gestion complète de leur écosystème innovation, interne et externe, de fonctions collaboratives et de moyens de sélectionner les idées les plus pertinentes. Automatisation et algorithme sémantique tournent en toile de fond.
Ayno pour l’innovation participative interne. Ayno est un outil lancé par la société Popsi’IT, en 2015. Il se consomme en mode SaaS, est accessible aussi bien aux PME, ETI ou grands groupes. Les fonctionnalités de la solution ‘’Entreprise’’ permettent le recueil, l’évaluation des idées proposées sur la base d’un algorithme décisionnel, la constitution de l’équipe, l’incubation et le prototypage des projets. Ayno propose aussi une solution de social gaming pour engager les collaborateurs de l’entreprise à plancher sur une problématique précise. La solution a été adoptée par des groupes comme Vinci, SNCF ou Carrefour.
SeeMy valorise l’intelligence collective : SeeMy est un réseau social d’entreprise, une plate-forme collaborative et surtout, un système de gestion des idées via une app, SeeMy Social Ideation.
Cette solution dédiée à l’innovation fonctionne sur la base de challenges, de type ‘’gamestorming’’, de partages et d’enrichissement d’idées, avec des fonctionnalités très complètes pour la version premium (profil utilisateur avancé, gestion de communauté, chat, etc.) et les options (invitation de participants externes, déploiement sur un cloud privé, intégration à des logiciels tiers…).
Soirée-débat Econova autour de l’innovation, 6 décembre
Sous le titre ‘’De 68 à 42, la révolution de la transformation’’, Econova, le pôle Conseil en transformation digitale d’Econocom invite à débattre autour de questions telles que ‘’L’humanité de demain sera-t-elle digitale ? Quelle part de nous le numérique va-t-il remplacer, diminuer ou grandir ? ». Histoires d’innovations, projets de transformation seront au programme des échanges avec des invités issus du monde du digital, de la recherche et de l’entreprise.
Jacques Attali, prospectiviste, Président de A&A et de l’ONG Positive Planet, professeur, écrivain, conseiller d’État honoraire ouvrira cette soirée exceptionnelle. Il sera suivi par les interventions de représentants de PMU, 42, Never Eat Alone, Lab RH et Econova. Programme complet ici.