Les blocs opératoires français, théâtres de 1re mondiales grâce aux technologies numériques : c’est ce que cet automne 2017 a réservé comme bonnes nouvelles aux patients. Avec la participation directe du robot Rosa aux CHU d’Amiens -Picardie pour rectifier une scoliose chez un jeune patient ou l’usage du casque HoloLens et de la réalité augmentée pour la pause d’une prothèse d’épaule à l’hôpital Avicenne, l’imagerie médicale et la chirurgie entrent très concrètement dans l’ère digitale.
La réalité mixte, savant mélange de technologie augmentée, virtuelle et de réalité est prête à optimiser la rapidité et la précision de l’acte chirurgical et à abolir les frontières des salles d’intervention. C’est une tendance de fond dans le domaine, bientôt concrétisée par une intervention prévue au CHU Avicenne, l’un des 37 établissements publics de l’Ile-de-France. Et elle fera date dans les annales.
La chirurgie augmentée : comment ça marche ?
L’intervention chirurgicale pour la pose d’une prothèse d’épaule est programmée pour le 21 novembre prochain. Elle sera menée par le Professeur Thomas Gregory, chirurgien orthopédiste. Avec l’aide de l’hologramme, modélisation 3D du corps du patient, ce spécialiste va disposer via des lunettes Microsoft HoloLens d’informations très complètes et en temps réel pour préparer et accomplir ses gestes, avec une précision inégalée à ce jour. Certaines de ces informations, invisibles à l’œil nu s’afficheront dans le champ de vision du praticien grâce au dispositif, et l’hologramme, manipulable par la voix ou par le geste est aussi fragmentable selon les besoins du praticien.
Pour une collaboration à distance, via ces lunettes de réalité augmentée, le Pr Gregory transmettra également les images, toujours en temps réel, à 4 de ses confrères chirurgiens localisés aux USA, à Londres et en Corée du Sud. Ils pourront à leur tour enrichir à distance les informations affichées dans le champ de vision du chirurgien en action dans le bloc opératoire.
L’imagerie médicale augmentée avec l’IA et le cloud
Plusieurs technologies jouent évidemment un rôle de 1er plan dans les coulisses de l’impressionnant dispositif de cette intervention. L’intelligence artificielle pour traiter l’imagerie, sélectionner, réactualiser les données pertinentes selon les besoins du chirurgien avec des fragments de l’hologramme en est une. Le cloud Azure de Microsoft pour la mise à disposition d’images ultra haute définition à la demande est un autre de ces piliers. C’est d’ailleurs à l’occasion des Microsoft Experiences 2017 que cette 1re mondiale a été dévoilée. Autre acteur de poids au cœur de l’initiative, la société TeraRecon, spécialisée dans les nouvelles technologies de visualisation en imagerie médicale.
Précurseurs de la chirurgie augmentée : la fondation Moveo et le Pr Gregory
Ce praticien est aussi un moteur essentiel pour ces avancées. Axé sur le digital appliqué à la médecine et à la chirurgie, il est l’un des fondateurs de Moveo. Cette fondation reconnue d’utilité publique œuvre à la démocratisation de la télémédecine et du ‘’patient augmenté’’. Le ‘’praticien augmenté’’ grâce à la robotique, à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée appliquée à l’imagerie médicale est le 3e volet de la mission de cette structure. Le Pr Gregory a déjà démontré le potentiel des applications de réalité virtuelle en chirurgie, déjà en 2014, en filmant la pose d’une prothèse de hanche en 3D avec un masque Oculus Rift (dispositif en image ci-dessous). C’était aussi une 1re mondiale, forcément très remarquée.
L’objectif de cette expérience : apporter aux étudiants chirurgiens tous les détails vus depuis les yeux du praticien et les immerger virtuellement dans la réalité d’une intervention. Formation initiale des futurs praticiens, formation continue aux nouvelles technologies pour les spécialistes en exercice sont au cœur de ces initiatives très innovantes.
Econocom aux Journées Francophones de Radiologie (JFR)
La 65e édition des JFR a donné à Econocom l’opportunité de présenter à tous les professionnels de santé ses solutions de location pour l’imagerie médicale, avec entre autres avantages :
- Des conditions de location compétitives avec la maîtrise de leurs évolutions technologiques
- La gestion de parc intégré avec des redevances à l’usage…
Sources : ZDNet, L’Usine Digitale, TICSanté . À lire également sur l’emedia : Maintenant, on peut confier – ou presque – sa santé à un robot ! – Sur Futura Sciences : Scoliose : un enfant opéré grâce à un robot à Amiens, une première mondiale, Futura Sciences