LE SECTEUR BELGE DE L’ E-COMMERCE A LE VENT EN POUPE
Selon les chiffres de BeCommerce, les Belges ont consacré en 2015 plus de 8,2milliards d’euros à leurs achats en ligne. Une année record pour l’e-commerce en Belgique. Les Belges ne sont par contre pas les plus chauvins. Frederik Debrabander, Senior Manager chez AccenCHAUVINture en Steven Muylle, Professeur de stratégie digitale à la Vlerick Business School exposent que 75% du chiffre d’affaires en ligne est en effet consacré à des achats sur des sites étrangers comme bol.com, Amazon et Coolblue.
” Ces chiffres démontrent que la Belgique se trouve maintenant parmi les premiers pays européens du secteur et en laisse peu derrière elle. L’e-commerce belge connaît une croissance continue”, explique Carine Moitier, administratrice déléguée de BeCommerce.
Entretemps, le secteur de l’e-commerce est également à l’origine de la révision de la loi au sujet du travail de nuit. Les entreprises belges peuvent ainsi introduire le travail de nuit et ce, sans conditions particulières. Cette initiative gouvernementale devrait, durant les 3 prochaines années, créer plus de 5000 nouveaux emplois dans le secteur logistique belge. Les entreprises belges actives dans le commerce en ligne deviennent ainsi plus compétitives mais peuvent aussi intensifier leurs ventes à l’étranger.
QUI DIT E-COMMERCE DIT AUSSI POINT DE COLLECTE
Le concept BOPIS (Buy online pick-up in store) s’est depuis quelques temps répandu dans le secteur alimentaire. Le retrait en magasin permet un contact supplémentaire, une fidélisation ensuite et donc potentiellement un plus gros chiffre d’affaires. Carrefour débuta en 2015 avec son premier point Click & Collect à Auderghem. Colruyt avait déjà déployé précédemment sa propre formule de Collect & Go. Albert Heijn et Delhaize ont eux aussi vu leur chiffre d’affaires augmenter grâce à une stratégie d’achats en ligne combinée à un retrait en magasin.
Ces dernières années confirment une tendance croissante de la livraison à domicile et aux points d’enlèvement automatisés. Certains clients en ligne veulent avoir le contrôle sur la livraison de leur colis et ce, jusqu’au “last mile”. Selon un sondage de l’institut flamand pour la logistique auprès de 700 personnes il semblerait ainsi qu’1 e-acheteur sur 3 choisisse un retrait en magasin ou en point de retrait.
LA LIVRAISON À DOMICILE ÉCOLOGIQUEMENT ET FINANCIÈREMENT INTENABLE
L’Institut Flamand pour la Logistique (VIL) prône les points d’enlèvement plus que les livraisons à domicile. « Comme 75% des livraisons devraient s’effectuer via des points de retrait, le coût et l’empreinte écologique du “last mile” devrait diminuer de 60 à 80% ». Le VIL est donc favorable à la mise en place d’une politique de prix plus élevée pour les livraisons à domicile et gratuite pour les points de collecte. Plus d’informations ici.
L’un des problèmes majeurs de la livraison à domicile sont les portes closes à la livraison : 15% des livreurs, voire même 50% parfois dans certaines régions doivent rebrousser chemin. La start-up Parcelhome.com lança en 2015 un concept unique afin de pallier à ce problème. Ils développèrent une boîte aux lettres intelligente qui peut être ouverte tant pas le livreur que par le destinataire via une application smartphone. Un taux de succès de 100% pour les livraisons de colis et un taux de CO2 lourdement réduit.
DES POINTS DE RETRAIT AUTOMATISÉS, UN NOUVEL OUTIL RH INNOVANT
Les points de collecte automatisés rencontrent aussi un certain succès en entreprise. Le principe est simple : l’employeur place les casiers automatiques dans l’enceinte de ses bureaux ; ses collaborateurs peuvent ainsi y recevoir leurs commandes privées et aller les récupérer pendant leurs heures de travail. La charge de travail des réceptionnistes est allégée, elles ne doivent plus consacrer autant de temps à la réception et signature des bons de livraison.
Pour beaucoup d’entreprises, ce concept s’inscrit dans le cadre de leur politique en matière de conciliation entre vie professionnelle et privée ou encore, de responsabilité sociétale.
Barco et la KU Leuven travaillent ainsi avec Bringme, une filiale de Erzberg, promoteur immobilier qui était impliqué dans le développement du quartier de Tweewater, à côté du Vaartkom à Louvain. Facility Lockers ont quant à eux installé leurs casiers au sein des établissements Tour & Taxis.