10 ans après le lancement de iTunes U par Apple, avec leurs nouvelles ‘’Classroom’’, véritables trousses à outils en ligne destinées aux enseignants, élèves, parents et gestionnaires d’établissement, les géants du web engagent les professionnels de l’éducation dans la transition numérique à grande échelle. Si vous ne connaissez pas encore ces ensembles d’applications, voici un petit tour d’horizon pour découvrir leur potentiel.
Création d’activités pédagogiques, planification, suivi des travaux, échanges entre professeurs et étudiants, informations aux parents, gestion pour les administrations et gestion de terminaux mobiles : les unités Éducation de Microsoft, Google ou Apple développent depuis plusieurs années des applications de plus en plus complètes pour améliorer le flux de documents pour les apprentissages.
Google Classroom : le ‘’All in One’’ de l’éducation
Pour y accéder, il faut disposer d’un compte G Suite for Education, généralement fourni par un établissement. Depuis 2 ans, Google Classroom s’ajoute aux applications de messagerie (Gmail), de collaboration et stockage dans le Cloud Drive. La plate-forme est utilisable à partir des principaux navigateurs. En version mobile, avec des fonctionnalités plus limitées, Google Classroom est décliné pour Android et iOS.
Que peut-on faire avec Google Classroom ? Côté enseignants, il est possible de :
- Créer des classes, des regroupements de professeurs, des documents avec des ressources multimédia pour les élèves, des QCM, des agendas pour chaque classe ou groupe de travail
- Programmer leur publication et suivre l’utilisation qu’en fait chaque élève
- Centraliser les ressources pédagogiques, les évaluations sur un tableur, etc.
À partir de leur espace Drive, les élèves travaillent seuls ou en groupe sur un document, partagent des ressources et échangent avec leurs camarades ou enseignants.
Pour la rentrée scolaire 2016, Google avait doté son application Classroom de plusieurs nouveautés majeures : les annotations et évaluations directement sur un document à partir d’un desktop et de terminaux mobiles, le suivi parental par envoi d’emails des activités pédagogiques et des devoirs à réaliser. Toutes les nouveautés sont répertoriées ici.
Microsoft Classroom en test aux USA, bientôt en Europe ?
La plate-forme applicative a été introduite au printemps 2016 par Microsoft pour développer l’écosystème dédié avec Office 365 Education. Sur le modèle de son concurrent Google, Microsoft permet aux enseignants et élèves de travailler transversalement sur plusieurs de ses applications sans sortir de l’environnement.
La Microsoft Classroom s’articule autour du puissant bloc-note OneNote pour les créations, les échanges de documents et de commentaires, du calendrier Outlook pour le suivi des rendus, des applications de la suite Office, de la création de QCM et de la visualisation en temps réel des évolutions des documents. L’espace de stockage OneDrive est aussi un élément clé mais il reste possible de travailler hors ligne et à partir de l’application mobile Microsoft Classroom pour iOS et Android.
Microsoft Classroom est disponible gratuitement aux utilisateurs d’Office 365 Education, mais encore réservés aux USA. La déclinaison complète en Europe est prévue dans le courant 2017.
L’Apple Classroom ou En classe pour la gestion des iPads pendant les cours
La plateforme iTunes U va fêter ses 10 ans au mois de mai prochain. Elle a fait figure de pionnière en 2007 avec un service de partage de contenus pédagogiques en ligne. Depuis, ce service s’est considérablement enrichi en termes de fonctionnalités : création de cours interactifs et personnalisés, remise de devoirs, annotations de pdf, discussions privées, carnet de note intégré, invitation de contributeurs, etc.
Avec ‘’En Classe’’ lancé au printemps 2016, Apple passe à un niveau supérieur pour aider les enseignants à gérer eux-mêmes le partage d’iPads dans les classes. Grâce à cette nouvelle application, l’enseignant peut connecter ses élèves équipés de la tablette, leur donner accès à des applications, sites web, documents en ligne, suivre leurs consultations et éventuellement verrouiller des accès pour refocaliser le groupe de travail.